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Super Paper Mario

Le

par

Disons le tout de suite pour ne pas faire de confusion : Super Paper Mario n’est pas un nouveau Mario Bros. C’est juste un nouvel opus de Paper Mario servi par un level design très nostalgique.
Annoncé sur Gamecube depuis juillet 2006, Super Paper Mario se sera fait attendre jusqu’au 14 septembre 2007 pour finalement sortir sur Wii ! « Scandale! Au bûcher! » ont alors déclaré les rebelles-frustrés-aigris-et-autistes (les geeks) voyant encore là une occasion de Nintendo de nous offrir un « Wiimake » ! Que nenni ! C’était sans compter l’éventualité d’avoir un bon jeu ! Car oui, en vérité je vous le dis (voix qui résonne), Super Paper Mario est un bon jeu. Et je le dis sans peur, au risque de bouleverser et de briser toutes les règles établies qui voudrait que j’en parle dans la conclusion et non dans l’intro ! Et oui, moi aussi je suis un rebelle !

HISTOIRE

La princesse Peach s’est (encore) faite enlever.

Voilà, on peut passer à autre chose…

Comment ? Un scénario dans un jeu Mario ??? Incroyable ! Il faut que je vous en parle alors !

Pour une fois, ce n’est pas Bowser le grand méchant de l’histoire ! Il fera parti de votre équipe, ce qui n’était plus arrivé depuis « Super Mario RPG: Legend of the Seven Stars » (SMRPGLOTSS pour faire plus court). Ici, l’histoire tourne autour d’un livre: l’Opus Ténébrus. Ce livre prédit et explique comment détruire tous les mondes. Il dit que l’union d’un être au cœur pur et d’un autre au cœur noir donnera naissance à un « cœur du chaos ». Le comte Niark, un vieux shnock qui veut la destruction de tous les mondes pour d’obscures raisons, s’empare de ce cœur du chaos et entame la prophétie qui vise à détruire les mondes. Dans le ciel alors, on peut déjà voir la prophétie qui démarre avec un tourbillon qui grossit d’heure en heure.

Pour déjouer la prophétie, l’Opus Ténébrus parle aussi de quatre héros qui devront aller chercher les cœurs purs et les disséminer un peu partout dans le monde. Et comme de par hasard, c’est qui le premier de ces héros ? Mario ! Dans le mille ! Pour savoir qui sont les autres héros, vous n’aurez qu’à jouer au jeu, je ne vais pas non plus tout vous raconter !

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Bon, voilà pour ce qui est des grandes lignes du scénar’. C’est pas du Spielberg, ni du Clooney, y’a aucun engagement politique, y’a pas vraiment de rebondissement, y’a pas d’explosion, de mort, de flingues, de filles à poil et pourtant, même si c’est très « mignon », on a quand même envie d’arriver au dénouement.

La narration est plutôt naïve et les dialogues sont parfois même un peu niaiseux. On se rappelle bien souvent qu’il s’agit d’un jeu TOUT public.

Mais ! Car il y a toujours un « mais » (enfin des fois), c’est drôle ! C’est franchement bourré d’humour ! Tout au long du jeu, les dialogues sont complètement décalés et remplis de vannes bien vaseuses (un peu comme sur NDM). Le jeu en lui-même est parsemé de références vidéoludique et si le jeu est tout public, les clins d’œil sont clairement destinés à vous, oui vous ! Les g33ks !

Sans trop vous spolier l’histoire, la séquence du mariage au début met dans l’ambiance: « Voulez-vous le prendre pour époux jusqu’à ce que le Game Over vous sépare ? » Puis Bowser et Peach gagnent encore en personnalité. A chaque épisodes, ils sont de plus en plus drôles ! Bowser en prend toujours pour son grade, c’est l’archétype même du Boss bête et méchant (voire plus bête que méchant), qui tente de dominer le monde mais qui ne pourra jamais y parvenir. Un peu comme Minus et Cortex… Bref, on est bien dans un Paper Mario qui, comme à son habitude, reprend avec bonheur les clichés du jeu vidéo pour les mettre en scène avec humour.

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GRAPHISMES

Super Paper Mario est là pour prouver que la GameCube en a dans le ventre ! …
Ho ça va, je déconne…

Ho mais c’est quoi ça! Un dessin animé ??

J’explique le principe des Paper Mario pour les non initiés : c’est très « conceptuel » comme dirait Athanor (je le cite dans le test, ça vous permet de ne pas oublier qu’il fait parti de l’équipe). Dans les Paper Mario, l’environnement entier est en 3D mais les persos en 2D. Mais une vraie 2D, c’est à dire que si vous mettez votre perso de profil, vous ne verrez qu’un trait tout fin. C’est tout bête comme idée, mais ça engendre des situations bien marrantes comme des PNJ qu’on ne peut pas voir sous certains angles ou encore des éléments du décors invisibles en 2D.

Si les graphismes sont très basiques dans leur conception, ils sont heureusement très soignés, très colorés et très jolis. Dans Super Paper Mario, l’environnement est désormais en 2D en scrolling horizontal, comme à l’ancienne ! Mais une petite subtilité de gameplay vous permettra de le transformer partiellement et temporairement en 3D. Par contre, votre personnage reste en 2D.

Les décors sont pour la plupart magnifiques. C’est coloré de partout, super fin et on se croirait plus dans un beau dessin animé que dans un jeu vidéo. Quand le décor passe en 3D par contre, on ressent comme une légère déception. C’est vide. C’est pas franchement moche mais beaucoup moins soigné et travaillé que le décor en 2D. Puis l’aire de jeu est surtout très limité en 3D. De toutes manières, l’essentiel du jeu repose sur la 2D et la 3D n’est là que pour résoudre certaines énigmes. Mais quand même, déçu !

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La ville « Recto » qui est en quelques sortes le menu du jeu est, par contre, le niveau le plus moche du jeu. C’est tout carré, pleins de couleurs bizarres, plein de mauvais goût. Je sais que ça ne se discute pas, mais on croirait parfois une toile de Picasso en fond (et j’aime pas vraiment Picasso). C’est vraiment dommage puisqu’on y passe beaucoup de temps. Après, en ce qui concerne les niveaux de jeu, c’est beaucoup mieux et chaque niveau a son propre univers avec ses codes graphiques, ses personnages et ses ennemis.

La qualité des personnages est très aléatoire. Toute l’équipe de Mario et Cie est super jolie. Ils sont bien dessinés, toujours très mignons et rigolos. Mario comme dans les précédents Paper Mario ressemble à un gros bébé. A la place des yeux, il a toujours deux gros points noirs, comme ses comparses d’ailleurs. Pour les autres personnages, je suis encore mitigé et je n’arrive pas à me faire un avis. Les Gombas, les Koopas et tous les ennemis habituels de Mario sont là et tous très beaux. Mais les nouveaux ennemis sont… comment dire… nuls ! Que ce soient les ennemis ou les amis, les nouveaux personnages de cet épisode manquent franchement de charisme (à part les Boss). Ils s’agit souvent simplement de formes géométriques à qui ont aurait donné vie à l’aide d’une baguette magique. Soignés mais moches. Encore une faute de mauvais goût. Mais ce n’est là qu’un avis très personnel car certains trouveront peut-être l’idée originale et même jolie ! (mais dans ce cas, qu’ils me le disent !)

Objectivement, Super Paper Mario n’a rien gagné en passant de la GameCube à la Wii. Mais peu importe, c’est vraiment un beau jeu. Bon après, n’allez pas me le comparer à Super Mario Galaxy. Dans son style, Super Paper Mario est vraiment très beau.

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GAMEPLAY

Alors si les graphismes de Super Paper Mario sont plus jolis qu’avant mais n’ont pas évolué (hormis le passage 2D/3D), c’est dans le gameplay qu’on a la plus grosse (hum) évolution. Le coté plate-forme aventure fait sa grande entrée en scène au détriment d’un aspect RPG un peu délaissé. Désormais, Mario se dirige essentiellement en 2D à l’horizontale et gagne ainsi tout le panel de mouvements indispensables à un bon jeu de plate forme qui se respecte. Puisqu’on est sur Wii, ne l’oublions pas, les développeurs ont eu la bonne idée d’introduire (hum) quelques mouvements exclusifs à la wiimote. Mais rien de bien révolutionnaire non plus (quoi, vous vous en doutiez? 😀 ).

Vos mouvements de base sont le saut et le passage 2D/3D. Pour les autres mouvements, il faudra faire appel aux « pixels ». Les Pixels sont des sortes de petites fées que vous rencontrez tout au long de l’aventure et qui ont une capacité particulière (attraper un objets, utiliser une bombe…)

La wiimote se tient à l’horizontale, comme une manette NES, et ça, c’est REVOLUTIONNAIRE !

Non, je déconne.

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La croix dirige Mario, le bouton 1 sert à utiliser un Pixel, le bouton 2 fait sauter Mario et le bouton A est la fameuse option de passage 2D/3D. Rien de bien compliqué. La maniabilité est très fluide et rappelle Super Mario Bros. On retrouve facilement ses marques lors de certaines phases de sauts. En 3D, on retrouve complètement le gameplay des autres Paper Mario, à savoir une maniabilité un peu déconcertante au début à cause du mix « personnage 2D dans décors 3D » mais auquel on se fait très bien à la longue.

Après, le coté plate-forme s’arrête là car Super Paper Mario n’oublie pas ses origines: le RPG. Vous non plus, vous ne l’oublierez pas. Pour faire certains mouvements, il faudra utiliser les pixels, ce qui nécessite de passer dans le menu. C’est rigolo au début mais vite ennuyant. Pour un mouvement anodin comme « attraper une carapace de tortue » vous devrez passer par le menu si jamais le pixel requis n’est pas sélectionné. Ça casse un peu le rythme mais on a pas le choix. Comme dans un RPG, chaque ennemi a un nombre défini de PV et vous pouvez en les éliminant gagner des points afin de monter en niveau. Chaque fois que vous montez d’un niveau, votre attaque et vos points cœur augmentent de quelques points.

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MUSIQUES et SONS

C’est du Paper Mario, c’est à dire du remix de Mario qui n’égale jamais l’original. Je vous le dis tout de suite, aucune musique ne vous restera en tête et c’est certainement le point le plus faible de ce jeu. Toutes les musiques sont rigolotes et joyeuses, mais elles n’ont tout de même pas l’entrain d’un thème principal de Mario Bros. Puis on la méchante impression d’être revenu à l’ère de la N64 avec des sonorités midi loin d’être jolies à l’oreille.

Le vrai problème, c’est le manque de musique en fin de compte. Car certaines sont très sympa, mais on les entend tellement souvent et en boucle qu’on finit par ne plus les apprécier comme on devrait. La musique de la ville principale n’est franchement pas terrible et pas très soignée. Comme la ville en elle-même quelque part. Mais les musiques des mondes à parcourir sont beaucoup plus jolies et sympa. Seulement là, encore une fois, on entend la même musique du Monde 1-1 au Monde 1-4 et c’est un peu frustrant d’autant plus qu’elles ne sont pas longues et qu’elles repassent vite en boucle.

Bref, c’est pas jojo de ce coté là.

Après, si on parle des sons, c’est autre chose. Ce n’est pas non plus extraordinaire mais c’est plus que correcte. Petit déception quand même, le saut de Mario a été changé et ne fait pas le même « boing boing » habituel (remarquez avec quel talent j’imite bien le saut du Mario.) Tous les bruits que l’on entend sont rigolos et contribuent avec merveille à cette ambiance dessin animé qui ressort du jeu. En tout cas, vous ne vous sentirez pas perdu puisque quasiment tous les sons sont des remix bien reconnaissables des anciens Mario.

Voilà, j’aurais du mal à m’étaler plus sur l’ambiance sonore du jeu mais sachez qu’il n’y a rien de bien transcendant.

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DURÉE de VIE

Une moyenne de 20 heures vous sera nécessaire pour terminer le jeu. Pour un jeu de plate-forme, c’est honnête. Là où c’est moins honnête, c’est quand la durée de vie est artificiellement augmentée par des scènes de dialogues interminables. Drôles, certes, mais interminables. Même si l’humour est omniprésent, on a parfois le sale réflexe d’appuyer frénétiquement sur les boutons pour passer la scène et enfin pouvoir jouer. Mais on ne peut pas, il faut TOUT regarder avant de jouer ! Même si vous refaites une séquence déjà vue…

Cela dit, la première fois que vous jouez, vous ne voyez pas les heures passées et vous enchaînez les niveaux par pur plaisir de jouer et de connaître la suite de l’histoire, c’est donc un bon point. On a aussi la possibilité de refaire les niveaux déjà joués mais moins facilement que dans un Mario classique. Ici, il faut se balader dans la ville avant d’accéder aux portes des niveaux. Mais si un niveau vous ennuie un peu, vous pouvez revenir en arrière et vous amuser.

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Dans la ville, quelques secrets sont bien cachés comme des salles un peu spéciales qui vous permettront de passer le temps sans même jouer au « vrai » jeu. Le coté RPG du soft nous offre inévitablement plein d’items à posséder, de cartes à collectionner… Tous les profils des ennemis sont à collectionner sur des petites cartes; Il y a leur image et un petit résumé souvent drôle et peu flatteur (c’est ça en fait qui est drôle). Il y a toujours les recettes de cuisine à assembler pour que la cuisinière de la ville vous concocte des plats régénérateurs de PV. Récupérer tout ces petits items vous amènera facilement à une durée de vie de 25 heures. Mais vraiment pas plus car les quêtes annexes sont la grande absente de ce jeu et la quête principale est d’une facilité déconcertante ! A de rares occasions, vous serez confronté à une énigme un peu plus difficiles que les autres mais en règle générale, on avance sans se poser trop de question jusqu’à la fin du niveau. Les solutions aux énigmes sont bien trop mises en avant par les personnages qui vous donnent les réponses où par le décor qui contient un élément de réponse dès que l’on passe en 3D.

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EN BREF

HISTOIRE : 16/20
Déjà, une histoire dans un Mario, ça mérite d’être signalé. Mais si en plus elle est un peu développée et que la mise en scène est super drôle, ça donne quoi ? Une bonne note !

GRAPHISMES : 17/20
On les trouve soit hideux, soit géniaux. Regardez la note pour savoir comment je les ai trouvé… On joue dans un véritable dessin animé ! Un style 2D old school remit au goût du jour et des éléments 3D en Cell-shading pour un mariage 2D/3D heureux. Très joli !

GAMEPLAY : 17/20
Très maniable en 2D mais un peu plus déroutant en 3D. Les différents « Pixels » qui vous aident dans votre quête enrichissent un peu plus le gameplay. Cela dit, diriger Mario et le faire sauter suffit amplement à faire mon bonheur.

MUSIQUES et SONS : 14/20
Des sons très rigolos bien dans l’ambiance « dessin animé », mais des musiques remixées bien fades faces aux originales. Le point faible du jeu dont on ne fait pas trop attention (alors qu’on devrait !!!)

DURÉE de VIE : 15/20
20 heures, c’est une bonne moyenne pour ce genre de jeu. Sachant que si vous aimez terminer les jeux à 100%, il faudra encore compter un peu plus d’heures. Mais il y a malheureusement peu de chances que vous y reveniez souvent après l’avoir fini. En tout cas, ce n’est pas la difficulté inexistante qui vous ralentira…

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NOTE FINALE : 18/20

Encore une réussite pour cette série qui commence à faire des adeptes. Même si Super Paper Mario est plus réservé aux aficionados de Mario à tendance geekesque, il comblera tous les amoureux de concepts novateurs (2D/3D et plate-forme/RPG) ! On retrouve avec bonheur notre petit plombier moustachu dans un univers un peu nouveau mais pourtant bien Nintendo. Ce qui ressort le plus de cette aventure n’est ni les graphismes, ou les musiques, mais l’humour. Présent tout au long du jeu, cet humour est là pour faire le travail de fond du jeu vidéo : nous divertir ! Mission réussie !
Super Paper Mario ne fait certes pas office de démo technique de la Wii mais c’est pourtant un excellent jeu. Comme quoi, quand un jeu est bon, il est bon, peu importe la console.

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