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Tetris

Le

par

Il faisait froid, la vodka commençait à manquer. Un ours par la fenêtre, un écureuil pris dans un piège… Plus de bois à mettre dans le feu, le robinet de la sombre cuisine bouché tout comme les toilettes… Une mine déconfite cachée par une écharpe bleue ciel en lambeaux. Pas de quoi pousser l’esprit créateur d’un génie à produire un des plus grands jeux de toute l’histoire des jeux vidéo…
C’est pourtant comme ça que j’imagine le jour où Alexey Pazhitnov a imaginé le concept de son plus grand jeu… D’ailleurs, en a-t-il réellement fait d’autres ?

HISTOIRE… UN PEU…

Une princesse a été enlevée par une méchante brique ! Le héros en forme de L doit la délivrer des griffes du méchant Tetris avant que celui-ci n’ait le temps de se transformer en S et ne vienne s’embriquer en elle ! Oh, le cochon !

Mais en fait, l’histoire de Tetris, à part celle de son créateur, il n’y en a pas. Un jeu qui se joue dix minutes, deux heures ou entre deux verres de coca quand celui-ci était dispo dans les bars… Le but étant de faire un maximum de lignes en empilant des formes géométriques qui tombent de plus en plus vite, de façon aléatoire et qu’on peut quand même tourner comme on veut pour mieux les empiler et les faire disparaître… jusqu’à ce que vos doigts n’en puissent plus ou alors, de façon plus dramatique, jusqu’à ce que mort s’en suive si le cœur vous en dit… Et si il ne lâche pas…

MODES DE JEU

Plutôt stylé avec des parties en métal pour cette collection 1989 présentée ici par nos plus grands mannequins de l’époque…

Alors que sur GameBoy, on avait droit à une version jouable à deux via la connexion Wifi câblée que proposait alors cette chère grosse GameBoy, Nintendo avait décidé de faire une version sur NES. Pas dur, dira-t-on. Alors que dira la souris ?

Tetris sur NES proposait alors deux modes de jeu : Le premier, qu’on appelait facilement « Mode A » tout simplement parce que c’était son nom, proposait de choisir parmi dix niveaux de vitesse (en fait vingt, mais ce n’était pas indiqué…) et jouer jusqu’à ce qu’épuisement arrive. Une sorte de mode d’endurance. Pas possible de faire plus classique.


Trois musiques au choix et la quatrième qui est silencieuse.

C’est le printemps et ça respire la convivialité et la joie !

Le mode B proposait quant à lui la même chose qu’en mode A… Mais en différent par le fait qu’on pouvait choisir de démarrer un niveau avec un handicap allant de 0 à 5. La différence la plus grande se situait surtout dans le déroulement de la partie. Ici, il fallait terminer le niveau de difficulté choisi. Donc pas d’augmentation de la vitesse au fur et à mesure qu’on faisait des lignes mais arriver à faire vingt cinq lignes pour avoir droit à un « SUCCESS » mérité et surtout suivant le handicap choisi, une animation dans laquelle venait danser des personnages bien connus de chez Nintendo…


Tetris ! Bah je savoure un peu quand même…
(L’écran clignotera quand le Tetris sera fait !)

On les reconnaît, hein !
Pour obtenir ça, il faudra réussir 25 lignes au niveau 9-5.

A ou B, le choix des modes était sommaire mais Tetris est un jeu sommaire, donc pas de grande démonstration de force si ce n’était par les prouesses à effectuer sur une partie interminable en Mode A. Moi je dirais que le mode B, c’était surtout pour amuser la galerie et se faire passer pour un pro sans en être un 😉 Le vrai Tetris étant celui qui dure des heures en partant du niveau 0 jusqu’au diabolique niveau 19 qui n’avait rien à voir avec le niveau du même nom sur GameBoy… J’y reviendrai plus tard.

GRAPHISMES

Au niveau visuel, on ne peut pas dire que la conversion depuis la GameBoy ait été spectaculaire. En fait, il y avait la couleur. Il faut le dire, la couleur ça fait quelque-chose ! Chaque niveau avait droit à sa couleur, soit dix couleurs différentes pour les pièces déclinées alors en trois teintes. Franchement, ça faisait plaisir de dépasser un niveau et de se retrouver avec une autre couleur dominante, ça cassait un peu la monotonie visuelle du jeu qu’on peut facilement reprocher au jeu en noir et blanc original.

Vive la France même au niveau 5 de difficulté !

Le niveau deux était rose et le niveau douze aussi, il allait de paire avec…
Tout comme le trois et le treize, etc…

A part la couleur, l’écran de jeu donnait toutes les infos utiles : score, nombre de lignes, vitesse, hauteur et les statistiques qui donnaient toutes les pièces tombées jusqu’ici. Sur un bon écran 63 cm de l’époque, impossible de dire que c‘était la faute du jeu si on perdait. Non, si on perdait, c’est qu’on était mauvais, et pis c’est tout ! C’est comme ça que j’ai appris à devenir humble et à porter des chaussettes extra larges au niveau des chevilles.


JOUABILITÉ

Pas grand-chose à dire : NES + Tetris = perfection. Deux boutons de la manette NES, pas la peine d’en utiliser deux, un seul suffisait (pour tourner les pièces vers la droite ou la gauche). La croix de direction pour diriger (même si j’avais essayé de m’en servir pour chauffer mon café une fois…) et le bouton Start pour mettre en pause. C’est tout. Ça répondait au poil et pour moi, la perfection était là.

Ouais je sais, appelez moi maestro !

SONS ET MUSIQUES

Niveau son, ça commençait très mal dès le lancement du jeu avec un « bomp » suivi d’un silence horrible qui accompagnait pitoyablement l’écran titre du jeu. Dès l’écran de choix, des modes de jeu et de difficulté, on pouvait choisir parmi trois musiques ou rien du tout. Deux musiques étaient les mêmes que sur GameBoy et la troisième était « nouvelle ». On connaît tous le thème de Tetris, c’est très… russe ? Ça colle bien au rythme du jeu et ça fait super vieillot maintenant. Mais encore une fois, parfaitement en phase avec le style de jeu.

Euh…… Bloum !

Les bruitages par contre, complètement en phase avec les années 80. Bomp, tchi, bouiiii !!! Je fais mal les bruitages hein ? Mais c’est pourtant comme ça qu’il faut les imaginer. Point faible du jeu si on aime les grandes compositions mais si on se fout complètement de tous ces petits bips, tout va bien. Mais ça reste quand même très sec à écouter.

Pour résumer, une bande son qui colle comme un vieux caramel mou à un plombage de qualité. Mais une fois avalé, on ne s’en souvient plus.

DURÉE DE VIE

Je profite de ça pour casser le mythe ! Si sur GameBoy, on pouvait jouer à deux et rallonger spectaculairement le plaisir de jeu, sur NES, le développeur avait oublié qu’on pouvait facilement brancher deux manettes et que cette console savait afficher un écran splitté (même si le fait de voir l’écran de l’autre joueur aurait ruiné l’effet de surprise).

Point de mode deux joueurs ici, on était condamné à jouer seul. Ça fait mal pour un Tetris quand même…

Passée cette petite larme de solitude, on pouvait passer des heures à faire des lignes. Comparer ce Tetris à celui sorti il y a peu sur DS serait un crime. Pas la même époque, pas les mêmes attentes. On achetait ce jeu pour y jouer et forcément, on y jouait et on aimait, donc la durée de vie était longue.

Rideau ! Même pas une ligne de faite !
Je me suis endormi devant l’écran…

Si on veut juger de la durée de vie avec le niveau de difficulté, tout était pareil que la version portable, à la différence que la vitesse était ici plus élevée et que le fameux diabolique niveau 19 dont je parlais tout à l’heure était parfaitement infaisable ! Je mets ici au défi n’importe qui de faire plus de cinq lignes en vitesse 19 !

EN BREF…

Aujourd’hui complètement dépassé et presque entièrement tenu par l’effet nostalgie, ce vieux Tetris semble vraiment à la ramasse aussi bien graphiquement que musicalement si on le compare aux dernières moutures en date. Pourtant, c’est bien facile d’y rejouer et de lui accorder le mérite d’avoir été le premier, tout sec, tout seul, tout presque moche maintenant, mais toujours là. Le concept n’a strictement pas changé depuis sa sortie, un mythe ne change jamais, et encore moins celui-là qui, après être passé par moult suites, adaptations et contrefaçons qui n’ont fait que copier lamentablement l’original, réussit encore à me faire ressortir ma NES et à y passer de bons moments…


GRAPHISMES : 14/20
On ne pouvait pas attendre beaucoup de ce genre de jeu, surtout en 1989. C’est propre, c’est net, c’est clair et c’est pas mal coloré.

MUSIQUES et SONS : 12/20
C’est une bonne note ! Mais pas assez de mélodies au total. On les retient bien, on se laisse entraîner et ça colle bien au jeu, mais les bruitages sont morts et un petit effort sur l’écran titre, les menus et autres écrans intermédiaires n’aurait pas été un mal.


GAMEPLAY : 18/20
Je ne mets pas 20. On m’a toujours dit que 18, c’était une note parfaite.

DURÉE DE VIE : 15/20
Cinq points au dessus de la moyenne pour le côté prenant, obsédant, rageant et amusant quand même ! Cinq points en dessous de 20 pour le côté emmerdant, chiant, saoulant et ennuyant.


NOTE FINALE : 15/20
Faisant partie de mes précieux jeux NES acquis chèrement et au compte-goutte, je regarde ce jeu avec les yeux de l’amour. Ma sœur, elle, le regarde avec les dents qui ont laissé des traces sur une de mes manettes NES. Ouais, Tetris avait un effet dangereux sur elle quand, après avoir passé 2h sans relâche au niveau 18, elle perdait la partie à cause d’un jeune Totowan qui voulait jouer à un autre jeu et qui faisait exprès de passer devant la télé en la faisant perdre.
Pour avoir eu aussi la version GameBoy, j’avoue préférer la version NES… Simple question de sentiments et de souvenirs.

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