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Elite Beat Agents

Le

par

L’exotisme de Ouendan oblige, Nintendo a dû complètement modifier la forme de son jeu pour le faire entrer dans le marché occidental. L’ébouriffé typiquement japonais a été remplacé par un agent en costard-cravate, lunettes de soleil et coupe de cheveux en banane, laklass quoi.
Je précise que ce test ne sera pas fait par rapport à Ouendan.

Histoire

Comme son nom l’indique, Elite Beat Agents baigne clairement dans une ambiance d’agents secrets dont la ressemblance avec divers films (Men in Black, Matrix) est flagrante, bien que leurs coupes de cheveux soient mille fois plus classe que les spécimens à poils ras des films cités.

Des gens dans leurs soucis, totalement désespérés, crient en appelant à l’aide. L’appel est intercepté sur un écran géant devant lequel se trouve un major de l’armée qui ordonne sur le champ à ses agents de partir aider leur prochain. Le scénario s’arrête là, la vie des agents n’est que très peu montrée.

Avant chaque « mission », on vous explique pourquoi vous devez aider la personne. Au début, tout va bien, un aléa de la vie les mettra dans une merde noire puis, dépassés par ce qui vient de leur tomber sur la tronche, ils hurlent à l’aide. Pour illustrer un peu, je prends l’exemple de précieuses, genre Paris Hilton, qui se retrouvent échouées sur une île déserte ou un marchand de cacahuètes face à une invasion de zombis, etc.

Beuh, on dirait Akin !

Scénario très simple, m’enfin on s’en fout, vu que nous sommes dans un jeu musical. Il est d’ailleurs amusant de voir tous les clichés des développeurs (japonais) dans ce jeu. Par exemple, le jeune blond costaud qui ne pense qu’au football américain, le type de la ruée vers l’or, etc. Le plus amusant est sans doute Léonard de Vinci qui est le prototype même du playboy italien ^^

Il serait dommage de nous servir le même trio d’agents durant les quatre modes de difficulté, Inis a donc inventé huit agents dont trois principaux qui illustreront leurs modes de difficulté respectifs, deux autres qui eux ne changeront pas dans les modes facile (Agent « Spin »), normal (Agent « J ») et difficile (Agent « Chieftain ») et enfin, trois filles (Elite Beat Divas) pour le mode very hard. Pour ces dernières, je vous rassure, elles ne sont pas en costard mais dans des tenues qui devraient plaire à la gent masculine 😀

Il est d’ailleurs amusant de voir que les agents ont des styles bien différents comme le casque de DJ de « Spin » et la banane de « J ».

(Note enflammée : Étant possesseur de la version américaine, il se peut que les noms soient modifiés).

Paris Hilton and co. sur une île déserte.

Graphismes

Commençons par ce que l’on verra le plus dans le jeu : les dessins.

De ce côté-là, vu que ce jeu est développé par des Japonais, vous aurez affaire à du dessin typiquement manga. Propres et nets avec des effets du genre les contours en pics lorsque que le personnage est énervé, etc. Les personnages sont tous attachants, aucun ne vous filera la gerbe à cause de son chara design foiré ; de plus, certaines filles, comme l’assistante du magicien, sont plutôt jolies. Si vous aimez les blondes, vous allez être servi :p

Vu qu’EBA n’est pas un FPS, les couleurs ne se limitent pas au sombre, elles sont au contraire bien… colorées !


Elite Beat Agents n’est pas un jeu où il n’y a que des dessins. Pendant que vous jouez, les agents dansent derrière… et tout en 3D ! Cette 3D est plutôt jolie avec une très bonne animation, mais ce n’est pas la seule que vous trouverez durant le jeu, la carte du monde est aussi en 3D. Bon, elle est moche certes, mais quand même ^^

L’animation dans ce genre de jeu se doit d’être au top. Si le moindre ralentissement apparaît pendant la partie, cela peut tout gâcher. Elite Beat Agents est parfait de ce côté-là, même avec environ huit pastilles à l’écran plus les agents qui dansent. L’animation pour ces derniers ne changera pas en fonction de la difficulté (le personnage principal change par contre), leurs styles et pas de danses resteront les mêmes, sauf pour le dernier mode de difficulté où ce sont des filles qui dansent.

Gameplay

Elite Beat Agents est ce qu’on appelle un « Rythm N’ game », un style de jeu musical dans lequel le but est de jouer au rythme de la musique : des jeux comme Donkey Konga ou Dance Dance Revolution en sont de très bons. Dans ces deux jeux, la marque dans laquelle vous devez taper au moment où la note arrive ne change jamais. Nos agents se démarquent grâce à l’écran tactile de la DS.

Sur l’écran du bas, là où les agents dansent, vous verrez des pastilles de couleur apparaître avec un numéro dessus et autour, un cercle de la même couleur qui se referme.

Tout d’abord, inutile de préciser que vous devez cliquer dans le bon ordre et deuxièmement, afin d’être en rythme avec la musique, vous allez devoir cliquer lorsque le cercle se referme sur la pastille, au moment même où ces deux-là se rencontrent. Ça, c’est la base du jeu.

Vous verrez qu’il y a quatre sortes de pastille : bleu, rouge, jaune et verte. Elles ne peuvent s’enchaîner qu’entre elles avec les numéros. Par exemple, vous touchez 6 pastilles rouges, s’il y a une bleue après, elle affichera un 1 et non un 7. Ce serait embêtant de se retrouver avec des pastilles portant des numéros supérieurs à 200 à la fin des morceaux ^^ Les touches peuvent aussi être doubles, l’une sur l’autre ; dans ce cas-là, il y aura deux cercles autour d’une touche.

Faites péter les décibels et tournez jusqu’au bout de la nuit !!

Passons aux notes longues : une pastille étalée en longueur apparaîtra et vous devrez faire glisser votre stylet tout en restant appuyé sur le ballon (votre repère durant ces notes). Si une flèche vous dit de faire demi-tour, ben faites.

Et enfin, la grande roue, qui prend tout l’écran. Là, rien de compliqué, faite la tourner comme un porc jusqu’à ce que la jauge en arrière-plan soit pleine.

Comme dans tout bon Rythm N’ game, le but est d’être le plus en rythme possible et pour cela, il y a un système de points et une jauge de « vie ». Lorsque la note est bien comme il faut, 300 points s’ajoutent, quand c’est pas tout à fait ça, vous gagnez seulement 100 points et quand c’est très limite, 50 points. La jauge de vie est en constante diminution mais elle est alimentée grâce à ces points : si vous faites de la merde elle se videra et vous perdrez. Attention, si vous faites un 50, elle baissera d’un poil. A contrario, elle monte un peu si vous faites un 300. Inutile de préciser qu’une note ratée la fera chuter.


La jauge de vie comporte deux zones. Une jaune dans sa partie supérieure (vous débutez la partie avec cette barre à fond) et une rouge dans sa partie inférieure. Tant que vous êtes dans le jaune, c’est bon. Vos personnages dansent, c’est parfait, continuez ainsi. Par contre, si vous commettez des erreurs et qu’elle arrive dans le rouge, vos agents ne danseront plus et s’arrêteront essoufflés, à vous de réaliser de bons enchaînements pour retourner dans la barre jaune.

Durant la partie, il y aura environ trois interruptions (la musique continuera) où vous verrez le personnage en détresse avoir une petite aide ou un coup de bol (validé par un rond que vous comprendrez quand vous le verrez), mais cet exploit est minime et il vous faudra encore danser pour qu’il arrive vraiment à ses fins.

Le personnage réussit un exploit, certes, mais à condition que vos enchaînements soient bons et que votre barre soit dans le jaune. Si elle est dans le rouge, notre bonhomme fera comme vous, n’importe quoi, et il commettra une bourde (validée par une croix), ce qui ne l’empêchera pas de poursuivre sa quête.

Voilà, je pense que tout est clair, au pire, regardez les divers screenshots ou des vidéos.

Musiques et sons

Partie primordiale pour un Rythm N’ game ! C’est à cause de cet élément que le test de Donkey Konga 2 à eu une si mauvaise note ^^

Une playlist doit être adaptée à l’univers du jeu, imaginez « Chante les sardines » de Patrick Sébastien dans un jeu comme Guitar Hero ou Dance Dance Revolution, ça serait d’un assez mauvais goût (en plus de faire râler un certain Troll :p). Dans Elite Beat Agents, elle est typiquement américaine. Jugez par vous-même :

  • Ashlee Simpson – La La
  • Avril Lavigne – Sk8er Boi
  • Cher – Believe
  • Chicago – You’re the Inspiration
  • David Bowie – Let’s Dance
  • Deep Purple – Highway Star
  • Destiny’s Child – Survivor
  • Earth, Wind and Fire – September
  • Good Charlotte – The Anthem
  • Hoobastank – Without a Fight
  • Jackson Five – ABC
  • Jamiroquai – Canned Heat
  • Madonna – Material Girl
  • Queen – I Was Born to Love You
  • Steriogram – Walkie Talkie Man
  • Stray Cats – Rock This Town
  • Sum 41 – Makes No Difference
  • The Rolling Stones – Jumpin’ Jack Flash
  • Village People – Y.M.C.A.

Alors là, c’est assez orienté grand public américain notamment avec des groupes/chanteurs hyper célèbres comme Queen, les Rollings Stones ou Madonna, ce qui colle tout à fait à l’ambiance du soft. Après, il y en a pour tous les goûts (manière diplomatique de dire qu’il y a aussi de la merde :p) comme Walkie Talkie Man qui rentre parfaitement dans la catégorie musique relou de bas étage. Pas de bol, c’est la première du jeu :/ Le groupe faisant un peu tâche, c’est les Destiny’s Child, déjà que je ne supporte pas leurs voix, mais me coltiner ça en morceau c’est une torture !

Comment ? Il y a encore de la merde ? Sum41, Good Charlotte ? C’est sur ce point que Inis fait fort. Ça me rappelle une nouvelle dans laquelle LeTroll disait en parlant de Ouendan qu’il ne nous viendrait même pas à l’idée d’écouter ça en temps normal mais qui conviennent parfaitement à l’esprit et au rythme du jeu. Vous le verrez par vous même et vous aimerez !

Mes connaissances musicales étant assez faibles, je ne vais pas m’étaler sur le sujet. Juste signaler que cette playlist colle parfaitement avec la politique actuelle de Nintendo qui est celle d’attirer le plus de monde sur ses consoles. Ici, tout le monde se retrouve : Totowan et le disco avec September, mon père avec Jumpin’ Jack Flash, Athanor avec Sum41 et enfin Micke avec les Villages People ^^ En tout cas, ne soyez surtout pas rebuté face à ça. Personnellement, j’ai aimé jouer la grande majorité des musiques.

Les onomatopées sont d’un ridicule xD

Tout comme les musiques, la qualité du son de la Nintendo DS est encore une fois à louer. Dans le menu tout d’abord, vous entendrez un tas de petits bruits collant tout à fait avec le thème du jeu. Autrement, vous aurez des espèces de claquements de mains lorsque vous cliquerez sur les pastilles. D’autres bruits viennent bien sûr s’ajouter, mais de manière plus exclusive, aux saynètes, comme le bruit d’une batte de base-ball, etc.

Il y a aussi des voix dans le jeu ! Sous forme d’exclamation, je prends comme exemple le « hey ! » ou le « ouh ! » que peuvent pousser les agents à fond dans leur danse. Et sous forme de véritables voix comme l’appel à l’aide, la réponse du commandant et le mot de la fin des agents. Ce n’est pas tout mais chut, gardons ceci pour la fin du jeu.

J’ai oublié de parler de la bande son propre au jeu, qui n’est vraiment pas fameuse.. Celle du menu ressemble à un genre de garage robotisé (je sais c’est pas très parlant ^^) et la musique du monde est répétitive au possible.

Les agents arrivant sur les lieux du drame, en toute classe.

Durée de vie

Contrairement à la playlist, la difficulté du jeu n’est pas signée grand public, vous pouvez y aller ! A l’opposé d’autres Rythm N’ game, vous n’avez pas de mode libre où vous pouvez faire ce que vous voulez. Le mode solo d’EBA propose uniquement le mode aventure où vous devrez débloquer les musiques si vous voulez y jouer, et ce pour chaque mode de difficulté.

En gros, vous avez de base le mode facile et le mode normal. Prenons le mode normal, vous faites les chansons dans l’ordre dans lesquelles elles apparaissent (ma liste de tout à l’heure est dans le désordre) et, une fois la mission finale réussie, vous débloquez le niveau de difficulté supérieur. Bien sûr, la difficulté augmente au fil des chansons. Vous remarquerez que toutes les musiques de ma liste ne seront pas débloquées normalement, certaines « bonus » se débloqueront grâce aux points accumulés : ce nombre de points vous fera monter en grade et les musiques bonus seront disponibles.

Cet animal se fait exploiter par les formes de ces deux demoiselles.

Les notes à l’écran resteront identiques pour les trois premiers modes de difficultés (sauf le fait qu’il y en aura plus qu’avant), tandis que les filles du mode very hard, qui sont certes jolies mais plus perverses, feront monter la difficulté d’un seul coup avec des touches plus petites et beaucoup plus rapides.

Dernier point, le seul où je vais comparer EBA à Ouendan, si ceux qui possèdent l’épisode 1 ont entendu que la difficulté était amoindrie dans EBA, ce sont des salades ! J’ai trouvé que le niveau était exactement le même sauf pour la musique de fin qui est elle plus dure que le « Ready Steady Go » final de Ouendan 1, et je sais de quoi je parle vu que j’ai fini ces deux opus en mode very hard (c’était l’instant vantardise ^^).

Bien évidemment, les chansons ont un système de rang et de high score pour chaque mode de difficulté, que vous pourrez consulter dans le menu options, mais ce n’est pas tout : à la fin des missions, le jeu vous propose de sauvegarder une vidéo de ce que vous venez de faire, ce qui est utile si vous voulez apprendre les pas de danse ^^

Multijoueur

Le mode multijoueur ! Qui ne propose aucune originalité.

Le classique VS où jusqu’à quatre joueurs peuvent s’affronter. Dans ce mode, ceux qui ne possèdent pas la cartouche peuvent tout de même jouer, mais dans une version limitée (condamnant tout le monde du coup).

Le mode Coopération. Quatre joueurs en équipes de deux s’affrontent pour être la meilleure équipe (logique), sur ce coup-ci tout le monde doit avoir sa cartouche.

Il y a un mode fantôme qui vous propose de faire mieux que vos replay, ainsi qu’un mode « envoi de démo » où un pote peut télécharger un entraînement ou une mission depuis votre DS.

Les Elite Beat Divas… Jolies, n’est-ce pas !

En bref…

HISTOIRE : 15/20
Ah ouais j’suis comme ça moi ! J’aime les situations et les clichés des saynètes mais j’aime encore plus la classe folle des agents et les jolies Elite Beat Divas.

GRAPHISMES : 17/20
De beaux dessins, une belle 3D et une animation au poil, Elite Beat Agents étonne par sa fluidité.

GAMEPLAY : 19/20
Un gameplay parfaitement étudié pour la Nintendo DS et qui apporte une petite révolution dans les Rythm N’ game habituels, puisqu’il ne vous suffit plus d’appuyer sur un bouton lorsqu’il passe dans la marque de repère, mais il faut bouger votre stylet de manière active. Le plaisir d’accessoires comme un tapis ou une guitare qui seraient fort encombrants pour une portable est ici très bien substitué. Du grand art !

MUSIQUES ET SONS : 14/20
Une playlist américaine variée pour tout les goûts et âges (sauf peut être pour les d’jeun’z) collant tout à fait avec l’esprit du jeu.

DURÉE DE VIE : 15/20
Un jeu très complet ! Quatre modes de difficulté (et pas du truc de gogos), 19 chansons et du high score pour les accros et un multijoueur (bien que pas très extravagant).


NOTE FINALE : 17/20
Elite Beat Agents est ce genre de jeu sorti de nulle part (Inis quelqu’un connaissait ?) mais qui vous prend en haleine dès les premières minutes de jeu. Si à la vue de la playlist certaines chansons vous rebutent, il serait idiot de vous en arrêter là.
Un rythme endiablé, des personnages classes, une difficulté comme il est rare d’en voir et une playlist variée (September, putain merde ! Laklass !) Je pense que ce serait un blasphème à la console que de lui refuser ce jeu qui est pour moi l’un des meilleurs jeux sortis sur Nintendo DS sur le continent Européen, si ce n’est le meilleur.

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