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Souvenirs de légendes… The Legend of Zelda

Le

par

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans Zelda ? Le fait de partir à l’aventure ? Le fait de vous plonger dans un univers fantastique ? Le fait de vous immerger totalement dans l’ambiance d’un opus particulier ? Le fait de sentir la patte des créateurs qui sont derrière ? La facilité générale des épisodes de la saga ? Ou à l’inverse leur grande difficulté ?

Qu’on ait commencé sur NES, Super NES, Nintendo 64 ou GameCube ou bien que l’on ait pu se laisser tenter par un remake sur une console récente, Zelda n’a jamais pu laisser quiconque indifférent. Tous ceux qui ont arpenté le beau Royaume d’Hyrule et ses pays voisins (de la Terre d’Or à Termina en passant par le Royaume du crépuscule ou Labrynna) se sont forcément dits un jour “oui c’est ça, c’est ça que j’aime dans Zelda !!” Un moment marquant dans une vie de joueur.

NoIdea : Comment j’ai lâché l’affaire sur le meilleur jeu de tous les temps

C’était dans l’arbre Mojo d’Ocarina of Time, face à la salle dans le premier sous sol contenant une peste mojo. J’étais dans une bonne période : j’avais réussi l’énigme de la toile d’araignée à brûler du premier coup (enfin une que je fais sans galérer), et je savais à peu près comment me débrouiller avec ces ennemis, le combat n’a donc pris que très peu de temps. Une fois vaincue, la porte ne s’ouvra pas. La Peste Mojo me donna une petite énigme : “l’ordre dans lequel tu dois vaincre mes frères est 2-3-1” (bon ce n’est pas au mot près). J’en ai conclus ceci : il fallait que je rebatte la Peste Mojo du deuxième étage, puis du troisième, puis du premier, mais comme il n’y a pas de Peste Mojo au premier étage, c’est celle du premier sous-sol, c’est à dire celle que je venais de battre !

Eeeettt devinez quoi ? Les Pestes Mojo ne réapparaissent pas ! Je n’avais aucune idée de ce que ces nombres veulent dire (c’est d’ailleurs encore le cas aujourd’hui), alors j’ai essayé d’autres trucs, comme me jeter dans le trou d’une position précise pour arriver directement de l’autre côté de la salle (ça ne marche pas, les devs ont bien calibré leur jeu), d’arracher les plantes de la salle de la Peste Mojo puisque que j’ai vu qu’on pouvait interagir avec (oui, j’en étais à ce point-là), etc… D’ailleurs, en consultant la carte, je me rends compte qu’il n’y avais plus de coffre affiché, alors que je n’avais pas obtenu la grande clé !

J’aurais pu consulter une soluce, mais j’en avais marre. C’était l’arbre Mojo, le donjon qui était tellement insignifiant que le manuel te racontait ce qu’il se passait APRÈS. C’était la troisième fois que j’étais bloqué pour un truc STUPIDE dans ce donjon (la première fois, c’était la salle d’entrée avec la toile d’araignée que je m’entêtais à essayer de briser avec mon épée car elle était “fragile”, et la deuxième fois, c’était dans une salle annexe qui me poussait à réinitialiser la console chaque fois que j’entrais dedans car j’avais l’impression de l’avoir bloquée), j’en étais donc venu a la conclusion suivante : la logique des jeux des années 90, c’est pas pour moi, et j’allais être bon pour faire tout le jeu une soluce sous le coude. Et y jouer comme ça, ça n’aurait aucun sens. Alors j’ai remis le jeu dans la boîte, en me résolvant à ne plus jamais y retoucher.


Onimaro : The Legend of Zelda : Majora’s Mask

Grand moment de joueur pour ma part. Après la claque Ocarina Of Time, c’est Majora’s Mask qui a déboulé dans le foyer en 2000, pour mon plus grand bonheur. Ne s’embarrassant pas de nouveaux modèles de personnages, le jeu préfère approfondir son histoire, son ambiance. Et quelle ambiance ! Torturée, morbide, glauque, tout ce que vous voulez. Le premier personnage que l’on croise dans Termina stricto sensu est quand même le fils mort d’un personnage que l’on rencontre plus tard dans le jeu ! (le bourgeon Mojo et le ministre mojo pour les oublieux)

Introduire le thème de la fin des temps dans un jeu, c’était déjà vu, mais jamais de cette manière ! Sauf en trichant et en remontant le temps, la chute de la Lune que n’aurait pas désavoué Méliès est inexorable. Ce que j’ai adoré découvrir, ce sont les réactions des différents personnages en fonction des jours restants. Le désespoir, la résignation et la peur eschatologique se côtoient de la plus belle des manières dans cette catabase.

L’autre point notable pour ma part, c’est bien Kishin Link / Fierce Deity Link / Oni Link / Dieu Démon. Il faut en chier pour récupérer son masque, mais ensuite, quel bonheur ! On roule sur les boss, et même le dernier se fait écrabouiller. La description du masque est intéressante : “Could this mask’s dark powers be as bad as Majora?”. En gros, on défonce le mal par le mal ! Approche intéressante s’il en est, et qui s’éloigne du concept du monomythe souvent vu ailleurs.

Autant vous dire que l’annonce du jeu sur 3DS m’a rendu bien heureux, et que je l’ai retourné une fois de plus. S’il ne fallait en garder qu’un, le Zelda le plus introspectif, le plus sombre, celui qui fait porter au joueur le poids des morts et des vivants, ce serait celui-là !


The Legend of Zelda: Majora’s Mask – Oath to Order

Kayin : l’arrivée dans la vallée Ikana

Rah, The Legend of Zelda : Majora’s Mask, un jeu que j’attendais comme un fou après avoir bouclé 36 fois The Legend of Zelda : Ocarina of Time. Une suite directe de ce dernier ne pouvait que me donner envie d’aller claquer 70 balles chez Micromania. Et j’en ai fait, du chemin, pour pouvoir commencer à jouer au jeu. Après avoir déballé délicatement le précieux packaging, je sors cette jolie cartouche dorée pour la mettre dans ma Nintendo 64 Clear Green et ON ! … Pas de chance ! Je n’avais pas l’Expansion Pak (rajout de mémoire pour la console afin de faire tourner certains jeux) pour pouvoir lancer ce nouveau Zelda ! Mazette ! Au final, j’ai dû claquer 30 balles de plus pour pouvoir commencer réellement à diriger Link dans cette nouvelle contrée qu’était Termina.


Malgré ces mésaventures, pourquoi cette suite d’Ocarina of Time fait-elle toujours partie de l’un de mes meilleurs moments de joueur ? Et bah, mon bon monsieur, c’est que cette belle terre qu’était Termina abritait une région appelée Vallée d’Ikana. L’ambiance qui y règne est glauque au possible avec, comme décor, des ruines hantées, des tombes à piller, un château dévasté par une ancienne guerre, un labyrinthe souterrain rempli de cadavres ambulants. Bref, vous l’avez compris, le thème ici, c’est les fantômes ! C’est fini la petite visite pénarde dans les marais, le ski avec les Gorons et la bronzette au soleil chez les Zoras. Cette fois-ci, Link doit passer tout un tas d’épreuves éprouvantes avant de pouvoir accéder à la fameuse Forteresse de Pierre (le dernier donjon du jeu). Et c’est là que les développeurs se sont surpassés, et même Koji Kondo, en proposant au joueur de vivre un moment unique et fantastique ! La musique et le cheminement de ce donjon étaient tous simplement parfaits. On ne s’ennuie pas du début à la fin ! Une fois arrivé à la moitié du niveau, Link a la possibilité de faire retourner la Forteresse à l’envers afin d’avoir le ciel à ses pieds ! Et là, ah ce moment, la mélodie change légèrement et vous voilà envouté tellement l’ambiance est magique. Depuis ce jour, aucun jeu ne m’a proposé une telle expérience malgré les consoles surpuissantes du marché.

Pour finir, il m’arrive parfois de relancer ma sauvegarde sur ma Nintendo 64 qui se trouve à l’entrée de la Forteresse de Pierre. J’ai la possibilité de me promener directement dans ce niveau avec ces musiques toujours aussi envoutantes. Cette vallée Ikana restera ma plus grande émotion face à un jeu Zelda ou même à un jeu vidéo tout court.

The Legend of Zelda: Majora’s Mask – Stone Tower Temple
The Legend of Zelda: Majora’s Mask – Stone Tower Temple (Inverted)

Akin : chemins secrets pour joueurs fougueux

Tous les Zeldas se caractérisent par une sensation que l’on éprouve en découvrant un nouveau chemin, une nouvelle route, qui va nous faciliter la vie ou bien nous permettre d’aller plus vite. On a l’impression d’avoir réussi soit à berner les développeurs qui avaient peut-être oublié que cette route existait (mais bien sûr…) ou bien, justement, d’avoir trouvé un chemin qu’ils avaient créé spécialement pour les plus intrépides, les joueurs hors norme, ceux qui sortent des sentiers battus.



De tous les Zelda, il me semble que c’est The Adventure of Link qui compte le plus de ces chemins détournés, secrets, qui étaient là depuis le début mais que vous n’aviez pas remarqués. C’est facile pour lui, c’est lui qui a la plus grande carte de toute la saga. Je me souviens de ces moments de jouissance quand, après avoir passé des heures et des heures sur ce jeu trop difficile pour moi, je parvenais encore à trouver des chemins secrets. Même à côté du palais de Parapa, premier donjon de l’aventure, il y a un chemin caché permettant de récupérer un réservoir d’énergie. Mais il fallait oser y aller : c’est loin du trajet normal, c’est tout au bout de la péninsule, il n’y a rien d’autre à faire là-bas, on n’y retourne jamais après avoir terminé le donjon, c’est sur une route étroite entre la mer et la montagne, c’est parsemé d’embuches et les combats aléatoires vous dissuadent d’aller par-là. Et pourtant quelle récompense au bout du chemin. Quelle sensation de plénitude d’avoir trouvé ce morceau de bout de jeu caché dans un coin. Et l’exploration de toute la carte est encore loin d’être terminée, il reste des centaines de petits chemins comme celui-ci à arpenter pour récupérer tous les trésors.

Je n’ai jamais réussi à battre le boss de fin de Zelda II (enfin si mais c’était avec le Game Genie ^^). Mais beaucoup de joueurs disent qu’ils n’arrivent simplement pas à passer la vallée de la mort, le terrible chemin qui mène au dernier donjon. Moi, j’avais 7 ans, je ne lisais pas l’Anglais, mais j’arrivais jusqu’au boss de fin parce que j’avais pris le soin de trouver un max de chemins secrets me permettant d’améliorer considérablement les stats de mon Link. J’étais juste trop bête pour élaborer la bonne stratégie afin de battre les deux boss finaux ^^

Twilight Symphony : Overture – Artiste : ZREO


Bidoman : la plongée dans le Hyrule sous-marin

C’est le moment de le confesser : je connais mal la saga Zelda. En tout et pour tout, j’ai dû réellement terminer 4 ou 5 épisodes, pas plus, et relativement récents. Parmi ceux-ci, celui par lequel j’ai attaqué la saga : The Legend of Zelda : The Wind Waker. Fraîchement reçu pour un anniversaire (sans doute 2003, mais peut-être 2004, je ne sais plus trop), je découvre à ma grande surprise non pas un, mais deux jeux, puisque le titre était vendu par palettes entières dans son édition contenant en plus Ocarina of Time, ainsi que la douloureuse Master Quest.

Ce sont donc deux Zelda à la fois que j’ai dû appréhender tant bien que mal : d’un côté, un monument indépassable pour beaucoup, mais pourvu de graphismes déjà datés, et de l’autre, un vent de fraîcheur, qui avait, et je ne le savais pas encore, provoqué un véritable schisme parmi les fans. Aussi étrange que cela puisse paraître, j’ai lancé une partie sur les deux jeux le même jour. Mes quelques pas dans Ocarina of Time me font découvrir un Hyrule sauvage, médiéval, un poil angoissant, avec une ambiance à l’exact opposé de celle de The Wind Waker et sa liberté, son océan à perte de vue et ses graphismes chatoyants. Je décide donc de me lancer pour de bon dans le jeu le plus récent, et me disant que je reviendrais plus tard sur l’autre pour mieux comprendre la saga.

The Legend of Zelda: The Wind Waker – To Hyrule

Le tournant arrive vers la moitié du jeu : une fois la Tour des Dieux achevée, un cercle d’or s’ouvre au milieu de l’eau turquoise, et le Lion Rouge s’enfonce sous les flots. Là se révèle ce que je n’attendais pas le moins du monde : un monde englouti sous la mer ! Le royaume d’Hyrule était là depuis le début, invisible, telle une nouvelle Atlantide. C’est à ce moment que le jeu prend pour moi un tout autre tournant. Tout d’abord, il insuffle en moi une envie irrépressible de découvrir davantage cette saga que j’effleure à peine, en me plongeant réellement dans Ocarina of Time, auquel, je le vois bien, cet endroit fait allusion à chaque instant. Il insuffle ensuite en moi une terrible frustration, car le monde englouti n’est finalement qu’une illusion, puisque rien ou presque n’y est accessible… Et finalement, quand je pris le temps de décortiquer Ocarina of Time, de le faire et le refaire, puis de refaire également The Wind Waker, tous les liens, toutes les connexions, tous les hommages se faisaient peu à peu jour. Dessinant les traits d’une saga immense qu’il allait me falloir réellement arpenter de bout en bout si je voulais en savoir plus.


Plonger sous le bleu azur de l’océan, ce fut comme taper « Zelda » dans Wikipédia, en bien plus poétique. Après la découverte du jeu à travers les magazines, ce fut ici la véritable découverte de l’ampleur de la saga. Là s’ouvrit un monde totalement nouveau, un monde dont, je l’avoue, je n’ai même pas encore exploré le quart. Dès que le vent soufflera dans la bonne direction, je reprendrai mon bateau pour en explorer un recoin inconnu.

Lost Spirit : La Forteresse maudite de The Wind Waker

Ma découverte de l’univers Zelda s’était faite avec la belle cartouche GBC de Link’s Awakening DX. Pour une raison que j’ignore, celle-ci a rapidement cessé de fonctionner, me laissant témoin de bugs assez incroyables dont je n’avais même pas connaissance.

Plus tard, alors heureux possesseur de la GameCube, c’était avec The Wind Waker que j’allais renouer avec la série. À ce jour, c’est mon épisode préféré de la saga. L’ambiance superbe, le monde tantôt hilarant, tantôt mélancolique… Des moments épiques et mémorables, j’en ai connu lors de cette aventure, mais si je devais en choisir un, ce serait la Forteresse Maudite. Grand moment : la petite sœur vient de se faire enlever, Link part à sa rescousse avec une bande de pirates et s’y fait envoyer, plein de détermination. Sauf qu’il perd son épée. Voilà. On se retrouve en plein territoire ennemi, sans rien pour se défendre à part le bouclier. L’infiltration est de mise. Moi qui aime bien foncer dans le tas pour arriver à l’objectif rapidement, j’ai dû prendre mon mal en patience. S’infiltrer, se cacher dans des tonneaux pour éviter de se faire repérer par des Moblins ou Bokoblins… Et serrer les fesses autant que Link sous son tonneau quand l’un d’entre eux se retourne, espérer qu’il ne sonne pas l’alerte et te renvoie en prison. Pas le plus grand stress de ma vie mais j’ai connu des moments plus agréables.

Du coup, quel bonheur ce fut que d’y retourner, Master Sword en main s’il vous plaît, prêt à foncer dans le tas et tout démolir pour sauver Arielle des griffes de Ganondorf et de son foutu piaf ! Bon, d’accord, on se fait presque étaler par Ganondorf, mais au moins on sauve la p’tite sœur et deux autres pauvres filles arrivées là par malchance.
S’ensuit alors la quête pour redonner à Excalibur/Master Sword son pouvoir d’antan et tenter de vaincre une bonne fois pour toutes Ganondorf. Dire que tout cette épopée a débuté un peu par hasard parce qu’il a fallu débarquer dans une Forteresse imprenable pour sauver sa sœur…

The Legend of Zelda: The Wind Waker – Forsaken Fortress

Yumil : les rats fantômes de Twilight Princess

Je n’ai pas joué à beaucoup de jeux Zelda, encore moins de grande envergure. Mes seuls auront été The Wind Waker, OoT que je n’ai jamais réussi à apprécier et continuer malgré plusieurs tentatives, et Twilight Princess. Et je dois dire que je garde un assez bon souvenir d’un passage en particulier de celui-là.

J’étais encore jeune à l’époque, douze ans à tout casser, et j’étais en train de faire la Tour du Jugement, ce fameux donjon de sable avec une toupie Beyblade comme objet.
Tout se passait bien quand, au moment de sauter un petit rebord dans une salle, Link devient soudainement anormalement lent et ne parvient pas à sauter la distance. Ma première réaction fut de vérifier que le stick du Nunchuk ne s’était pas déréglé (ça, ça me manquera jamais, tiens). Nope, c’est pas ça. Mmh, bizarre. Bon, on va essayer en loup, alors. Nan, toujours pas assez d’élan… Midona, tu peux arrêter de battre des bras, merci ? Nan ? C’est vraiment chelou. Et pourquoi je retrouve ma vitesse normale en sortant de la salle ?
Après avoir tourné une bonne demi heure en rond, je décide de regarder avec les sens de loup. Je suis convaincu de le faire par acquis de conscience à ce stade, car je suis sûr de l’avoir fait avant…
Oh bordel de merde, y a cinquante rats fantômes accrochés à Link loup. Tu m’étonnes que Midona batte des bras comme ça.
J’ai tellement flippé l’espace d’un instant. L’idée que j’aie tourné en rond avec ça accroché sur moi pendant une demi-plombe, le fait que je m’y attendais pas, ça s’est vraiment bien goupillé pour donner le ressenti maximal.


Au final, ça n’est pas beaucoup plus qu’un jumpscare et une horreur finalement très passagère, mais quand je repense à ce moment, je repense au point auquel j’ai été surpris de voir ça. C’était vraiment inattendu, j’ai pas eu le sentiment qu’on m’avait prévenu avant ça.

C’est quelque chose que j’espère retrouver dans Breath of the Wild. Ce moment de pur “QUOI ?”, ce sentiment que l’on avait vraiment pas vu venir ce qui vient de se passer.

The Legend of Zelda: Arbiter’s Grounds

Fire Rafou : le Micromania Games Show 2005

Ma petite anecdote concernant The Legend of Zelda ne date pas d’hier. Néanmoins, ce fossile de l’Internet qu’est NDM était déjà là et est, d’ailleurs, au cœur de cette histoire.


The Legend of Zelda: A Link Between Worlds – Death Mountain (Milk Bar)

Remontons le temps. Nous sommes en 2005. J’avais à l’époque 16 ans. Si je n’avais pas encore expérimenté la friendzone, j’allais connaitre ma pire année scolaire où les jeux vidéo et NDM furent comme une bulle d’eau dans un niveau aquatique de Sonic. La Wii se nommait à l’époque « la Revolution », la Nintendo DS n’avait que quelques mois et Zelda: Twilight Princess devait sortir si-si-on-vous-jure en 2005 sur Gamecube. C’était également l’époque où je me rendais à des salons de jeu vidéo grand public avec excitation. Le Paris Games Week était encore loin, je parle ici du Micromania Games Show !

Je m’y étais rendu à l’époque avec Frostis et aussi Skywalker06, dont le nom n’évoquera rien aux moins de 20 ans (parole de vieux con). Le public, où nous étions grâce à nos nombreux achats chez Micromania, s’agglutinait devant les portes d’un des parcs des expos de la porte de Versailles. Mes deux compères et moi-même n’avions qu’une hâte : tester la démo du prochain Zelda: Twilight Princess. Les repérages étaient faits. Il fallait se hâter pour se rendre à l’autre bout du bâtiment, sinon c’était une heure de queue assurée.


Les portes s’ouvrent. Étant plus… francilien que mes deux amis, je n’attends pas sagement mon tour pour entrer. Je me faufile à travers les croquants et cours comme un dératé jusqu’au stand noir où le logo de la saga s’affichait fièrement. Je rentre à l’intérieur et là, déception : toutes les bornes sont déjà occupées ! Par chance, l’un des occupants s’énerve et quitte l’endroit « c’est de la merde, la manette marche pas ! ». Curieux, elle n’a pourtant pas eu le temps d’être usée, non ? C’était une Wavebird. Je la prends en main, l’allume et valide le début de la démo. Heureusement que ce brave gars n’était pas très à l’aise avec l’électronique !

Ce genre de coup de chance, qui me vaut aujourd’hui l’ire de mes collègues à Tetris, a continué tout au long de la journée. J’avais sur le dos un t-shirt Nintendo acheté à un ami qui était exactement le même que tous les prestataires du consolier japonais. J’ai ainsi pu gruger toutes les files d’attente car tout le monde me prenait pour un employé, et ce sans même avoir à demander quoi que ce soit ! Mes deux amis ont même eu le droit à ces t-shirt !

Bien que cette anecdote ne soit que vaguement liée à Zelda, pouvoir jouer à un jeu en avant-première était à l’époque un rêve de joueur. Non pas le rêve de pouvoir y jouer avant les autres, mais d’y jouer tout court. La démo, qui était le combat à cheval dans la plaine, m’avait à l’époque impressionnée. Si, au final, le jeu m’a un peu déplu à cause de son trop grand rapprochement avec Ocarina of Time, le refaire 10 ans après sur Wii U m’a fait relativiser. C’est un excellent jeu de donjon, qui aurait mérité plus de contenu en dehors de ceux-ci.

Wesh morray !
Glorieuse vidéo qui nous met 12 ans dans les dents, ouch…

Frostis Advance : The Legend of Zelda: Twilight Princess à l’E3 2004

La série The Legend of Zelda m’évoque bien des souvenirs. Contrairement à certains de l’équipe de NintenDomaine, j’ai réellement vécu l’arrivée de la série. Étant né en 1983, chaque épisode de Zelda m’a profondément marqué. De la découverte avec mon frère de The Legend of Zelda 1 & 2 sur NES, à ma première grande aventure tout seul sur Super Nintendo avec A Link To The Past, aux moments passés dehors sur les épisodes portables, en passant par cette fois où Ocarina Of Time, alias mon jeu préféré, est arrivé chez moi, ou encore au combat de Ganon contre Link au Space World en 2000… Tous ces moments sont gravés dans ma mémoire. Cette série fait partie de moi, c’est complètement dingue.


Du coup, il est bien difficile pour moi de parler d’un moment en particulier. Néanmoins, je crois que je peux en tirer un parmi les centaines de souvenirs que j’ai en tête. Je me souviens d’un moment tout particulier. Celui de la présentation à l’E3 2004 de The Legend of Zelda : Twilight Princess sur GameCube. À l’époque, Internet ne proposait pas de vidéo en 4K. Non, on devait se contenter d’une résolution 240p (320×240 pixels) si on avait Internet, ou alors attendre d’acheter un magazine avec un CD vidéo à l’intérieur.

J’ai eu la chance de voir cette vidéo sur le net. Sérieux, je crois que je l’ai regardé plus de cent fois. J’ai même pleuré d’émotion en la voyant et je me souviens de ma mère qui m’avait demandé si ça allait ou pas. La mise en scène, la musique, le regard de Link, tout est parfait. Je m’imaginais déjà partir une fois à l’aventure pour sauver Hyrule et rencontrer de nouveaux peuples et personnages. Ce que j’adore aussi, c’est écouter les spectateurs dans la salle, qui sont des journalistes. Y a même un mec qui gueule tout seul parce qu’il a su avant tout les autres que c’était du Zelda. La foule en délire, les acclamations et Miyamoto qui débarque tel un dieu. Putain. PUTAIN ! Ça manque. De nos jours, j’ai l’impression que les gens sont blasés. Comment l’être ?!

Pour moi, cette vidéo évoque tout ce qui fait de The Legend of Zelda une grande série, mélangeant héroïsme et fantasy, mais aussi cultures, courage, sagesse et force. Tout ce qu’il y a de plus normal pour une série arborant la Triforce.


The Legend of Zelda reste une saga hors-normes, parfois imitée, jamais égalée. Un pilier du jeu vidéo qui en a forgé l’histoire, épisode après épisode, et qui a émerveillé et transporté des millions de joueurs et joueuses à travers le monde.

Nous avons été heureux de partager avec vous ces moments marquants, frustrants, envoûtants, vécus sur cette série extraordinaire depuis 30 ans. Maintenant, c’est à vous : avant d’aller vous jeter sur ce Breath of the Wild qui s’annonce, à son tour, unique, à vous de livrer dans les commentaires votre souvenir le plus marquant lors de vos aventures en Hyrule !