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Pilotwings Resort

Le

par

C’est un oiseau ? C’est un avion ? C’est ptérodactyle ? Non, c’est un Mii dans un deltaplane ! Voici maintenant une quinzaine d’années que Nintendo ne nous avait pas pondu un Pilotwings, peut-être parce que la série n‘a jamais fait beaucoup de bruits. Alors qu’est-ce qui a bien pu décider l’éditeur à déterrer ce dinosaure peu connu ? Mais la 3D relief mon p’tit garçon (oui, je suis sexiste), la 3D relief !

Ze Story of Ze Death Zat Killz Many a Peoplez

Parce que oui, il y a une histoire ! Alors… Il était une fois un savant un peu fou qui se dit que, conquérir le monde, ça serait bien. Et il mit donc en route un plan forcément démoniaque : la destruction totale, entière, complète et irréversible de la Terre grâce à un laser de poche hyper puissant porté par un pigeon voyageur. Hélas, à cause de la grippe aviaire, il ne restait que peu de ces volatiles, et il décida alors de cacher son rayon destructeur dans un deltaplane, et de faire faire le sale boulot à un Mii (les Lapins Crétins n‘étant pas disponibles). Lieu du test : l’île Wuhu. S’ensuit des histoires d’amour, d’amitié, des trahisons et de complots.

Ca, ou bien il n’y a pas d’histoire. Enfin, pas d’histoire autre que « Hey les copains, et si on allait sur l’île aux enfants de Wuhu où que le joueur il fera que nous faire écraser sur le sol quand on sera dedans nos avions parce que c’est rigolo ? ». Et c’est déjà pas mal.

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Tu pilotes, oui ?!

Ce n’est pas une grande nouvelle pour les vieux de la vieille : les Pilotwings sont toujours sortis aux mêmes moments que les nouvelles consoles de Nintendo, avec pour mission de montrer les nouvelles capacités de ces dernières. La version Super Nintendo faisait la belle avec son fameux Mode-7, et celle sur Nintendo 64 avec la 3D temps réel. Sur la 3DS, de toute évidence, c’est l’effet relief qui est à l’honneur.
Et le dit effet est tout simplement bluffant. Je peux le dire haut et fort : Pilotwings m’a fait croire en la 3D. Je n’ai jamais accroché à la chose au cinéma en la reléguant au statut de simple gimmick, et je n’en attendais donc pas trop de la nouvelle console de Nintendo. Et pourtant, face à un tel titre, difficile de ne pas croire en son potentiel. C’est simple, on a l’impression de regarder le monde à travers une fenêtre, et qu’il suffirait de pencher un peu la tête pour voir au-delà des bords de l’écran. On ressent vraiment la distance entre le sol et notre personnage, et pour un peu, on en aurait le vertige (comme moi…).

Mais plus que l’aspect esthétique, l’effet relief autorise une meilleure appréciation des distances (sinon, je n’en aurais pas le vertige hé, patate !), et c’est particulièrement visible avec les anneaux et les cibles que l’on doit atteindre. Désormais, il n’y a plus aucune excuse excepté notre propre « nullitude » (?!) pour rater nos objectifs ! Il est vrai que je me suis demandé si, justement, ce n’était pas moi qui divaguais un peu à cause de la nouveauté de la chose, mais après avoir essayé en 2D ou rejoué à la version 64 pour comparer, je ne peux que confirmer : avec la 3D, c’est quand même plus facile de se diriger. Et aussi plus agréable.

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Ces réacteurs tournent au gaz naturel directement fourni par le pilote nourri aux flageolets !

A part ça, le jeu est plus que réussi au niveau graphique. Ca ressemble beaucoup à ce que l’on trouve sur Wii, avec néanmoins des textures au sol un peu plus baveuses quand même. Et c’est super facile de comparer vu qu’on survole la même île que celle de Wii Sports Resort (et Wii Fit / Wii Fit Plus). C’est pas pour rien que les deux jeux portent le même sous-titre ! On ne peut pas dire qu’on se sera fait arnaquer pour une fois.

Il faut que le riz sorte !

Là, je vois certains habitués de la Wii qui sont déjà en train de pester sur Nintendo pour nous avoir refourgué Wuhu. Je vous arrête tout de suite, bande de râleurs : il n’y effectivement QUE Wuhu à survoler.

Que Wuhu.

Nintendo a quand même fait fort là, vous ne trouvez pas ? Ils ont quand même osé reprendre le même niveau que celui qu’ils ont mis deux ans auparavant dans un autre titre PLUS COMPLET que lui ! N’espérez pas découvrir de nouveaux endroits ou de nouveaux éléments (comme des voitures sur les routes ou des passants vivant leurs vies), il s’agit bel et bien du même paysage au polygone (et sa texture baveuse) prêt. Excepté qu’il n’y a que les scènes de vol bien sûr, contrairement à Wii Sports Resort qui propose des combats à l’épée ou du lançage de frisbee (mini-jeu absolument captivant par ailleurs. Non, vraiment).

Pire encore : un certain nombre de missions recoupe directement le titre Wii. Le meilleur exemple reste le mode Vol Libre qui est tout sauf libre vu qu’il vous ordonné de trouver les mêmes anneaux colorés disséminés sur Wuhu dans l’optique de visiter l’île sous tous ses angles et d’en apprendre plus. Comme dans Wii Sports Resort, vous l’aurez compris.

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Un rond ! Un Rond ! UN ROND !
Il est TROP beau, j’vais TROP foncer dedans !

Néanmoins, ne faisons pas nos langues de péripatéticiennes en précisant quand même que ce bout d’terre, en relief, il a quand même ‘achement la classe. Plus que Sonic dans Sonic 1, ou NiGHTS en plein looping, c’pour dire !

Surtout qu‘il y a bien plus de choses à voir sur cette seule île de Pilotwings Resort que sur la brochette de No Man’s Land qu’étaient les niveaux de l’opus 64 (et je n’ose même pas mentionner son ancêtre 16 bits). Entre son volcan, ses montagnes, sa ville et autres îlots, de nuit ou de jour (mais pas sous la pluie ou la neige) on a laaaaargement de quoi visiter.

Même si, bon, c’est toujours Wuhu quoi.

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Où se trouvent donc les nouveautés apportés par le titre ? Du point de vue de la série, on peut mentionner la disparition des tronches de cake (jugement personnel) qui servaient de protagonistes aux épisodes précédents au profit des ces mégas tronches de cake (jugement méga personnel) de Mii. Et, dans le même temps, des caractéristiques liées aux tronches de cake, vu que les mégas tronches de cakes se valent toutes les unes des autres. Personne n’est donc plus lourd ou plus rapide qu’un autre. Un peu tristounet quand même.

Du point de vue de Wii Sports Resort, on trouve quand même bien plus de choses à faire que dans le mini-jeu d’aviation que ce dernier proposait. Il est vrai que certains défis se recoupent, mais Pilotwings Resort possède tout de même un sacré paquet de nouveaux défis. Et certains d’entres-eux sont quand même assez hardos. Et ce dans le sens « no-life » du terme, et pas « joueur occasionnel ». Ce qui est bien, non ?

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Ca plane pour moi, moi, moi, moi, moi…

Le jeu, tout comme ses ancêtres, vous donne le choix entre trois véhicules complètements différents :

l’avion
le jetpack (appelé ici « rocket belt »)
le deltaplane

L’avion est celui qui a le maniement le plus logique et naturel, mais pas le plus simple. Il peut bouger dans tous les sens sans trop de limites, mais la quantité de boutons qui est utilisée fait un peu peur au début : entre les gâchettes qui permettent de se pencher ou de faire des tonneaux, le boost, le frein… Le joueur confirmé s’y habitue rapidement, ma mère a abandonné en quelques secondes.

Le rocket belt est le plus compliqué, et de loin. C’était déjà le cas avant de toute façon (comme quoi c’était pas forcément mieux avant !). C’est un appareil de précision qui vous permet d’effectuer des manœuvres au millimètre près. L’angle de caméra change toutes les demi-secondes pour en apparence vous faciliter la tâche, mais avec la complexité relative de la maniabilité de l’appareil, ça a tendance à plus nous donner le tournis qu’autre chose. Précisons tout de même que c’est grâce à ce véhicule que j’ai pu découvrir que la 3DS pouvait sortir indemne d’un choc contre un mur. Demandez à ma mère, c’est elle qui a essayé rien que pour moi alors qu‘elle tentait de manier le jetpack. Elle est adoooorable !

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Beuh, ils sont tous petits les ronds là, c’est kriste 🙁

Enfin, le deltaplane est mon petit préféré. La maniabilité est on ne peut plus simple, vu qu’il n’y a que le stick et une touche (pour freiner) qui sont utilisés. La musique jouée pendant l’utilisation du bidule est par ailleurs tout simplement magnifique (comme toute la bande-son du jeu, mais plus particulièrement celle-là), et la vitesse relativement lente de l’appareil couplée au morceau zen autorise le joueur à contempler tranquillement le superbe paysage en 3D, et détend les nerfs plus mieux que la série des Zenses sur DS. Si si, promis juré ! En plus, le deltaplane a motivé ma supérieure maternelle à s’intéresser de plus près aux autres véhicules, ce qui n’est pas rien.

Vous l’aurez compris, Pilotwings Resort ne propose pas des courses-poursuites infernales et des missions guerrières. Il est juste le jeu parfait pour se détendre et se relaxer. Il est vrai que les différents objectifs, qui vont de passer à travers des anneaux à atterrir à un endroit spécifique, posent parfois certains problèmes (c’est qu’il faut être précis), mais à aucun moment la frustration d’échouer ne pointe le bout de son nez. En même temps, avec une durée vie d’environ trois heures, on n’a pas vraiment le temps de s’énerver…

Oui, vous avez bien lu, « trois heures ». Enfin, ça dépend de quel genre de joueur vous êtes. J’ai tendance à bien glander (déformation professionnelle) et ai mis un peu moins de dix heures pour le finir à 100%, mais le finir en ligne droite vous prendra bien moins de temps que ça.

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La course au high-score est d’ailleurs possible histoire de rallonger la durée de vie. C’est vrai que la première fois que le jeu m‘a dit « Tu as obtenu le meilleur score possible ! Recommence pour en obtenir un encore plus beaucoup mieux ! », j’ai eu tendance à prendre ma console pour une imbécile, mais c’est que c’était vrai ! En les recommençant, l’ordi’ converti le temps restant en points supplémentaires, ce qu’il ne fait pas au premier passage. Un moyen artificiel de gonfler la durée de vie d’une expérience courte mais particulièrement enivrante.

A ça, vous pouvez ajouter l’absence de mode multijoueur, quelque soit sa forme : local, online, Street Pass, y’a que dalle ! En bref, une fois finie, direction la boîboîte mon chéri.

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Comme si un angle de caméra aussi injouable allait
se retrouver dans le jeu !

En bref…

HISTOIRE : 20/20
Nan mais c’est trop le scénario parfait quoi ! Un savant fou et tout, et même du seske, c’est trop bien ! Comment ça non? Heureusement qu’il n’y en a pas alors !

GAMEPLAY : 17/20
Rien à dire sur les maniements des différents véhicules, car même s’il est un peu complexe parfois, on apprend rapidement. Par contre, le jetpack, il est quand même bien compliqué – plus qu’avant même – je trouve.

GRAPHISMES : 18/20
Une démo technique telle que Pilotwings Resort se doit d’afficher des trucs super beaux, sinon la console ne se vendra pas. Et ce pari est réussi avec un résultat très proche de la Wii, le sublime relief en plus.

MUSIQUES et SONS : 17/20
La bande-son est réussie, bien qu‘un peu répétitive. La faute peut-être au nombre réduit des morceaux. Boarf, qu’importe. Côté bruitages, rien de spécial, c’est du classique et du tout bon.

DUREE DE VIE : 04/20
Une aventure qui se clôture en deux ou trois heures (ou une petite dizaine si on vise le 100% et qu’on prend son temps), pas de mode multijoueur ou même de Street Pass. Et côté scoring, on ne peut pas aller très loin non plus. C’est court, très court.

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Note Finale : 16/20
Pilotwings Resort est un titre vraiment bon. Beau, accrocheur et fun à manipuler, il sort définitivement du lot dans ce line-up un peu fatigué de la 3DS. Et d’ailleurs, heureusement qu’il est sorti en même temps que la console, car un titre comme ça à 45€ un ou deux ans plus tard, il serait probablement passé inaperçu à cause d’une durée de vie à la limite du ridicule. Pourtant, il s’agit là d’un jeu d’une très grande qualité que l’on se doit d’essayer, ne serait-ce que pour son effet détente. Et moi, j’suis vachement stressé, alors me détendre ça m’fait du bien !

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