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Inazuma Eleven

Le

par

2 ans et demi, c’est le temps qu’il aura fallu attendre pour voir débarquer la nouvelle bombe de Level 5: Inazuma Eleven. Un retard à moitié excusé cependant, Nintendo ayant mis le paquet dans cette localisation. Ainsi le jeu se voit doté d’une traduction totale, que ça soit pour les textes, les doublages et même le générique !
Entre football et RPG, Inazuma a donc désormais l’ambition d’envahir les récréations, grâce au jeu mais aussi ses adaptations mangas et dessin animé. On ne doute pas du succès mais la vraie question ici sera donc de savoir s’il sera justifié ?

Une histoire de foot

Inazuma Eleven, c’est un peu le nouveau Captain Tsubasa (Olive et Tom chez nous). Une histoire de football dans un collège, des joueurs de grand talent, une théâtralisation des scènes absolument géniale, et surtout, des « Tirs du Dragon » et autres techniques secrètes que même Zizou n’arrive pas à faire.

On se retrouve donc au contrôle d’un collégien, Mark Evans, complètement fan de foot et gardien de but plein d’espoirs. Ce mec vit football, mange football, dort football et ne pense qu’au football. C’est d’ailleurs pour cela qu’il tient la place de capitaine et gardien de but du club de foot de l’école de Raimon. Un club parmi tant d’autres, puisqu’on y trouve aussi ceux de tennis, de sumo, de manga, d’athlétisme, etc… Sauf que le club de foot a une particularité : il possède un niveau proche de la nullité, et il n’a que 6 joueurs vraiment actifs. Pour le reste, il attend tout simplement un pied au cul.

Et c’est bien là le problème, puisque le directeur de l’école a pris une décision : si l’équipe de foot de Raimon ne gagne pas son prochain match, le club sera définitivement fermé. Ce qui est hors de question pour Mark. Mais le prochain adversaire, n’est ni plus ni moins que la Royal Academy, meilleure équipe du championnat, et championne en titre du tournoi Football Frontier, le tournoi national réunissant les meilleures équipes de foot du Japon.
Je vais vous spoiler un peu le début : la Royal Academy écrase l’équipe de Raimon comme une mouche, même s’il y a 0-0 à la mi-temps. C’est comme ça, c’est pour le scénario.


Et ce scénario, il commence à prendre vie quand un autre étudiant débarque, Axel Blaze. Lui, c’est le joueur qui a la classe et qui, forcément, occupe la place d’attaquant. Avant d’arriver au collègue de Raimon, il était dans celui de Kirkwood, au poste de numéro 10 de l’équipe de foot. Une vraie star, un génie balle au pied, qui fait des tirs de dingos. Malheureusement, il fait genre « j’ai fait le Vietnam et j’ai plus envie de jouer au foot ». En réalité, c’est surtout parce que sa sœur s’est faite renverser par une voiture, pile le jour de la finale de foot de l’an passé… Finale à laquelle il devait jouer. Depuis, sa sœur est dans le coma, et comme un Chevalier du Zodiaque, il se refuse à retoucher un ballon de foot. C’est beau.

Bref, Mark a repéré le zigoto aux cheveux gris (Axel) juste avant le match contre la Royal Academy, et lui demande de jouer dans l’équipe de Raimon. Ce que fera Axel une fois que Raimon se sera pris la branlée de sa vie par la Royal Academy. Le match ? Il se terminera avant le coup de sifflet final. En effet, la Royal Academy laisse une chance à l’équipe Raimon.

Le reste de l’histoire sera donc une perpétuelle suite de matchs contre des équipes toutes plus farfelues les unes que les autres. On rencontrera tous les clichés possibles, à savoir les équipes de foot du genre sauvage, une autre avec des faux zombies, ou encore une autre très high tech. Et évidement, toutes ces équipes ont leurs joueurs stars et possèdent des techniques bien à elles.

Une suite de match donc, mais aussi de rencontres avec de nouveaux joueurs, pour enfin avoir la meilleure équipe possible, dans le seul et unique but de remporter le Football Frontier, et de redorer le blason du collège de Raimon, qui avait autrefois une équipe de joueurs légendaire, le Inazuma Eleven.

Gameplay

Inazuma Eleven est un jeu hybride entre le football et le RPG. Ça peut vous paraître étrange aux premiers abords, mais sachez que ce style de jeu existe depuis fort bien longtemps. L’adaptation vidéo-ludique de Captain Tsubasa, aussi appelée Olive et Tom par chez nous, est en fait son précurseur. Et son premier épisode était sorti à l’époque sur… NES !

Inazuma Eleven peut se jouer entièrement au stylet. A commencer par le déplacement dans les villes. A la manière d’autres jeux, l’écran tactile permet de déplacer son personnage mais aussi d’accéder au menu. Cependant, pour les joueurs hostiles à ce type de déplacement, la croix directionnelle est aussi utilisable. J’avoue moi-même préférer ce contrôle, bien plus confortable à mon sens. Seulement les phases de « foot » ne sont jouables qu’au stylet. Il était donc important d’apporter un gameplay tout stylet. Celui-ci ravira les joueurs ne voulant pas changer de contrôle à chaque phase de jeu. Au final Level 5 propose les deux et c’est très bien ainsi.

Parlons donc de ces phases de « foot ». Elles sont au nombre de deux et correspondent aux phases de combat dans un RPG classique. La première nommée « défi » apparaît aléatoirement à force de déplacer son personnage. Dans ces 4 contre 4, vous devez réussir l’objectif inscrit à l’écran.

Généralement il consiste à marquer un but. Mais celui-ci peut varier avec, par exemple, comme consigne de s’emparer du ballon avant le temps imparti, ou de défendre jusqu’à la fin du compte à rebours. Je ne supporte plus les combats aléatoires dans les RPG depuis que Golden Sun 2 m’a traumatisé à ce niveau. L’exception n’apparaît pas dans Inazuma et c’est même pire. Dans un RPG classique vous avez toujours des lieux dits de repos, comme une ville, où vous pouvez faire ce que vous voulez sans qu’un combat ne vienne vous interrompre. Dans Inazuma, ce n’est pas le cas, sauf si vous êtes à l’intérieur d’un bâtiment, ce qui n’arrive jamais. Vous passez les trois quarts du temps à l’extérieur du collège. Les défis proposant peu de challenge et étant très répétitifs (contrairement aux matchs), ils apportent une touche d’ennui au jeu. Dommage !


L’autre phase, qui peut s’apparenter au boss dans un RPG classique, est en fait un vrai match de foot, à 11 contre 11 en deux mi-temps de 30 minutes (bien sur, ça défile plus vite dans le jeu qu’en vrai). C’est là et uniquement là que le jeu prend tout son sens. Le gameplay est suffisamment riche pour proposer des matchs qui ne se ressemblent pas, surtout si vous jouez à plusieurs, l’IA adoptant en général la même stratégie.

Ces deux phases se jouent de la même manière, via le stylet. Pour déplacer les personnages, il faut tracer des flèches sur le terrain. Une fois qu’un de vos joueurs a le ballon, il faudra pointer un endroit pour envoyer celui ci vers la direction indiquée. Il suffit donc de pointer un autre joueur de votre équipe pour faire une passe. Pour tirer, pointez le but adverse, tout simplement.



Le côté RPG du jeu arrive quand plusieurs joueurs, dont le possesseur du ballon, entrent en contact ou après un tir (on assiste à un duel entre le tireur et le gardien). Le jeu passe alors en pause et vous propose 2 options, suivant la situation. Par exemple, si vous avez le ballon, vous pourrez choisir entre « esquive » et « drible », tandis que l’adversaire aura le choix entre « tacle » et « contact ». Le choix de gauche favorise un taux de réussite plus élevé mais un score moins bon. Celui de droite apporte l’inverse. Comprenez par-là que le choix de droite est quitte ou double. Le résultat final (je garde la balle ou il me la pique) se calculera via différents paramètres :

  • Les statistiques des joueurs
  • Leurs éléments (je vais y revenir)
  • Le hasard

Chaque joueur est affilié à un élément : bois, feu, air, sol. A la manière de Pokémon, chaque élément sera plus efficace contre un autre. Ainsi le bois est efficace contre l’air, lui-même efficace contre le sol. Ce dernier est efficace contre le feu qui boucle tout ceci en étant efficace contre… le bois ! Au-delà des stats, les éléments permettent de donner un avantage aux joueurs moins forts. Sachez aussi que les joueurs d’un même élément se complètent. Ainsi, si vous taclez avec un joueur de type air et qu’un coéquipier du même type se trouve non loin, votre tacle sera plus efficace.

Ceci rajoute une grosse part de stratégie au jeu : Préféreriez-vous dispatcher vos différents éléments un peu partout sur le terrain ou préféreriez-vous mettre des joueurs du même élément dans le même coin, au risque de n’avoir personne dans cet endroit pour contrer l’adversaire ?

Dernière subtilité de gameplay qui est pourtant la plus importante : les techniques spéciales. Elles sont l’équivalent de la magie dans un RPG dit classique à la différence qu’elles consomment des PT (Point Techniques) au lieu de PM. Chaque phase de jeu comprend ses techniques spéciales. Elles se divisent donc en 4 types: dribble, tacle, tir et arrêt. Elles ont aussi un élément affilié, qui n’est pas forcément le même que celui du joueur. Pratique pour surprendre un adversaire. Cependant les joueurs auront tendance à être plus efficace avec des techniques de leur élément.

Vous vous en doutez, les joueurs apprennent ces différentes techniques en montant de niveaux. Notez aussi que vous pouvez trouver des « parchemins » (des CT quoi) permettant d’apprendre d’autres techniques. Au passage, vous pouvez aussi équiper vos joueurs. L’épée étant remplacée par le « crampon ».


Le gameplay est véritablement ce qui fait la force d’Inazuma Eleven. Il est instinctif et propose un système vraiment intéressant. On enchaîne les matchs les uns après les autres sans jamais s’en lasser. Dommage qu’entre chaque match on doive se taper des allers retours dans divers lieux. Allers retours interrompus par des défis toutes les 5 minutes cassant complètement le rythme et rendant le tout parfois ennuyeux. Cependant, si j’ai réussi à passer au-delà de mon traumatisme des combats « aléatoires », c’est bien parce que les phases match en valent vraiment la chandelle !

Graphismes

Inazuma Eleven se divise en deux pour ce qui est du graphisme général. La première partie est celle de l’exploration, où l’on découvre des environnements pas vraiment poétiques ni même féériques, puisque c’est le collège de Raimon. Il est grand en plus ! On fera aussi quelques pas dans la ville, notamment à la gare, près de la rivière ou dans le quartier commercial. Tous ces endroits sont assez bien modélisés, même si au final, on se retrouve devant un RPG basique avec une vue en 2D isométrique. Seuls quelques bâtiments sont en 3D, mais comme on ne peut pas tourner autour, ça n’a pas vraiment d’intérêt.
De même, les matchs sont aussi en 2D, pas de différences à ce niveau là.

Là où Inazuma Eleven en met pleins les mirettes, c’est lors des phases de techniques spéciales des joueurs. Que ce soit en attaque ou en défense, tous les personnages du jeu ont droit à leur moment de gloire ! Si par exemple, j’active un tir « Tornade du Dragon », le jeu passe en 3D et met en action les joueurs concernés. Juste génial. En plus, ça dynamise bien l’action. De même en ce qui concerne Mark, qui peut arrêter des tirs spéciaux grâce à son pouvoir « Main Céleste ». Là, on voit Mark qui fait une espèce de mouvement avec ses bras, pour arrêter le tir, le tout dans une classe monstrueuse.

Alors oui, c’est vraiment à ce niveau qu’Inazuma Eleven en met plein la vue côté graphismes. Et pour finir, sachez qu’un nombre assez conséquent de cinématiques, en dessins animés, sont présentes à certains moments clés du jeu. Et là, c’est la baffe puisque c’est franchement du haut niveau, bien que l’encodage ne soit pas parfait.

Ya du bruit dans le stade ?

Attention, chapitre éclair ! En fait, je n’ai pas grand-chose à dire concernant la partie sonore tellement elle est quasi… tout le temps la même. Pendant toutes mes heures de jeu, j’ai eu l’impression d’être accompagné par la même musique, le même rythme. Et le pire, c’est que celle ci est assez passe-partout. C’est bien là un des gros défauts des productions Level-5 (ceux qui jouent aux Professeur Layton savent de quoi je parle).

Par contre, Nintendo a fait un gros boulot au niveau des voix. En effet, des voix digitalisées sont présentes ! Et en français ! Rien que pour l’introduction, ça vaut l’coup. D’ailleurs, c’est la seule musique dont je me souviens.

Durée de Vie

Si on s’en tient à une durée de vie d’un RPG classique, Inazuma serait un jeu plutôt court. Cependant, il reste avant tout un jeu de sport qui ne propose pas un scénario des plus développés. Comptez donc une douzaine d’heures pour finir le jeu principal et c’est très bien ainsi. Seul bémol : cette quête principale ne propose aucun challenge. Pire : le jeu devient de plus en plus facile ! Vous finissez avec une équipe sur-boosté qui écrase tout sur son passage.

Heureusement, la difficulté se trouve ailleurs. Une fois le jeu terminé, vous pouvez parler au directeur du collège. Il vous propose différents matchs inédits contres des équipes très coriaces cette fois ci. En fait, c’est à partir de ce moment-là que vous profitez réellement du jeu, surtout si vous vous amusez à virer les personnages de l’histoire (qui ne sont plus obligatoires dans les matchs) complètement abusés niveau stats et techniques.


Pour moi, le véritable plaisir d’Inazuma Eleven est de constituer sa propre équipe en recrutant un maximum de joueurs. Et pour ça, ne vous inquiétez pas, le choix est juste affolant : plus de 1000 joueurs différents. Cet aspect collection, qui fait grandement penser à Pokémon, est vraiment plaisant et risque de vous faire scotcher à la console un long moment.

Bien sûr, le jeu possède un mode multi joueurs, pour affronter vos amis. Vous n’avez pas d’amis ? Pas de soucis ! Vous pourrez toujours affronter des joueurs du monde entier via le mode on… ah bah non. Non, vous ne rêvez pas, le jeu ne permet pas d’affrontements online. C’était déjà honteux au Japon en 2008, ça l’est d’autant plus en France en 2011.

Il fallait cependant bien justifier le logo Wi(hi)-Fi Connexion. Le jeu propose donc des objets débloquant des lieux, ou des nouveaux personnages. Sympa mais rien d’exceptionnel cependant.

Au final, la durée de vie jeu est plutôt correcte, même si on aurait préféré une quête principale plus difficile, ainsi que la possibilité d’affronter le monde entier via internet.

L’équipe d’Occulte et sa fameuse formation pyramide en 4-3-2-1

En bref…

HISTOIRE : 14/20
Ok, le scénario est bourré de clichés en tous genres, mais quand on accepte ça, on passe un excellent moment.

GAMEPLAY : 16/20
Le vrai cœur du jeu. Il est bien pensé et extrêmement riche. Les matchs sont géniaux, dommage cependant que les défis soient sans grand intérêt.

GRAPHISMES : 16/20
Level-5 oblige, le titre est très soigné dans sa globalité, surtout lors des phases de tirs spéciaux. Par contre, ça n’aurait pas été du luxe d’avoir un graphisme encore plus « beau » lors des phases d’exploration.

MUSIQUES et SONS : 10/20
C’est un peu le défaut du jeu. Pendant toute mon aventure, j’ai eu l’impression d’écouter la même musique, encore et toujours.

DUREE DE VIE : 13/20
La quête principale du jeu est plutôt longue, même si facile. Cependant, les objectifs annexes, pas tous simples, et l’aspect collection peuvent vous occuper une dizaine d’heures supplémentaires. Le gros point noir est l’absence d’affrontement online, vous forçant à avoir des amis possédant le jeu pour réellement en profiter.

Note Finale de Caradox : 14/20
Inazuma Eleven est un très bon jeu proposant un système au poil quand il s’agit des matchs. J’ai personnellement adoré recruter des joueurs et constituer ma petite équipe pour ensuite affronter les équipes surboosté qui interviennent à la fin de la quête principal.
Je reste cependant un peu sur ma faim, l’histoire est trop cliché, les musiques sans plus et le mode online absent. Puis j’ai vraiment eu la sensation que Level 5 n’a pas tout versée dans ce jeu, comme s’ils avaient déjà prévu de faire une suite.
Enfin ne boudons pas notre plaisir, si comme moi vous aimez les rpgs, le football et la japanime, alors jetez-vous dessus !

Note Finale de Frostis Advance : 16/20
Inazuma Eleven n’est pas parfait, mais quand on aime le foot, les mangas et les RPG, on est plutôt bien servi. Je me suis même surpris à avoir la pression lors de certains matchs, même si c’est relativement simple. En fait, j’ai surtout adoré les personnages à fond dans la caricature, avec des tirs du Dragon enflammés à coups d’électricité en veux-tu en voilà. Ca m’a rappelé mes souvenirs de gamin, quand je passais des heures à regarder Olive et Tom. Et puis, ça change un peu des RPG avec des gamins de 14 ans qui sauvent le monde. Là, ils jouent au foot.

Frostis Advance : Histoire, Graphismes, Musiques et Sons
Caradox : Introduction, Gameplay, Durée de vie

Aller plus loin :

Voir aussi :

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