Nous mettons nos archives à disposition mais la mise en page n’est pas encore corrigée

Tests : NESGBSNESN64GBANGCDSWii3DSWii U

Rad Racer

Le

par

Tous les développeurs ont connu un début. Et oui, personne n’est arrivé sur le marché des jeux vidéo avec des licences énormes prêtes à faire briller les yeux des joueurs du monde entier. Petit à petit, le piaf fait son nid. Square, dont le seul nom suffit à enflammer le cœur de tous les fans de RPG, avait donc décidé de développer un jeu de course de voitures pour la NES. Étrange et intriguant de nos jours, personne ne savait alors que Square produirait une série à rallonge avec des personnages travestis en hermaphrodites dont la mission serait de faire sauter des numéros au dessus de monstres imaginaires…
Avant de sortir le premier épisode de leur série à rallonge la même année, soit en 1987, Hironobu Sakaguchi et Nobuo Uematsu, respectivement au développement et à la musique, créèrent donc Rad Racer sur NES… Appelé Highway Star au Japon.

Histoire (ou presque)

En route camarade !

Ce bon Père Noël ! A l’époque, je l’aimais encore ! Il m’avait apporté ma précieuse NES accompagné du Zapper orange et du duo Super Mario Bros/Duck Hunt. Et comme à l’époque j’étais sage, j’avais aussi reçu Tetris et Rad Racer… Les temps changent, le Père Noël étant devenu un radin sans nom et moi, beaucoup moins sage…

Une jolie boîte argentée contenant la non moins jolie et énorme cartouche grise de Rad Racer, un mode d’emploi décrivant en à peine dix maigres pages recto verso, en français et néerlandais, les commandes du jeu et les différents circuits et voitures rencontrées. Surprise sur le pompon du gâteau, une paire de lunette 3D incluse ! Mais comment ? Par quelle diablerie ce jeu pouvait-il offrir un rendu en 3D ? Merde alors, on était en 1987 ! Et bien j’y reviendrai plus tard, ça vous fera du suspense !


Pas de doute, c’était un des premiers jeux NES, le design de la boîte ne trompe pas !

Clic clac (c’est le bruit d’une cartouche mise en place dans une NES !), après un écran titre qu’on croirait sorti d’un mode de debuggage tellement il apparaît de façon inattendue et sommaire avec un bruit étrange de mise sous tension, on accède enfin à la sélection des deux voitures jouables du jeu : une Ferrari « Twin Turbo 328 » ou une Formule 1.

Comme il n’y a aucune différence de conduite entre les deux véhicules et que la sélection provoque la présence soit de voitures de tourisme différentes selon le circuit, soit la présence de formule 1 toutes identiques, je choisis donc la Ferrari… Je presse Start comme indiqué et me voilà prêt à rouler…

Vroum ! Ça commence quand ? On doit faire le plein avant de partir ? Avant de partir, il faut encore jeter un œil à la feuille de route… Qui se résume au plan du circuit. Le jeu se compose de 8 circuits.


Gamol…
Peut-être que si la censure n’avait pas été là, j’aurais été un fumeur aujourd’hui…

Le premier est une vraie mise en bouche, même si je ne connais personne qui l’ait réussi du premier coup ! Les voitures rencontrées suivant les circuits n’étant jamais les mêmes, on peut donc rencontrer, entre autres, une Coccinelle verte traînant à une allure digne de l’insecte du même nom sur le premier circuit assez facile, puis une Citroën BX (laklass !) plus tard ou une Corvette… Pour effectuer la course complète, il faudra réussir à la terminer dans un temps limité. Des « check points » sont quand même disposés le long du parcours pour redonner du temps…


Goal… C’est pourtant pas un jeu de foot !

Graphismes

Pour l’époque, les graphismes étaient loin d’être dégueulasses, de nos jours, ça fait pitié : les voitures adverses clignotent atrocement quand elles approchent du premier plan, les palmiers et autres buissons sont secs comme un spaghetti cru et le scrolling de fond est assez limité.

A côté de ça, les voitures sont bien réalisées et assez reconnaissables. Les décors sont parfois merdiques, parfois impressionnant (euh un peu…). Le parcours de nuit en approchant de San Francisco est superbe. Celui vers San Francisco, de nuit aussi, moins beau mais très plaisant.

Le temps pour rallier le premier « check point », le score (qui ne sert pas à grand-chose…), la vitesse et l’indicateur de chemin parcouru/restant représenté par les petits triangles entre S et G.

Les check points : Ce sont les petits points sur le parcours, il y en a trois par circuit.

Gameplay

Même sans lire la notice (ce qui est mal, très mal ! On se doit de lire la notice de A à Z quand on est un vrai joueur !), le jeu se prend en main très rapidement, environ en quinze secondes pour le commun des mortels et en trois minutes douze pour Micke. Bouton A pour accélérer, B pour freiner… Gauche et Droite pour aller à gauche et à droite, Haut pour mettre un turbo et c’est tout ! Bref, c’est hyper simple, on ne peut pas faire pire.

Un bûcheron mal intentionné est passé par là !
Mais pas de chance pour lui : Les arbres lévitent !

C’est ce qui arrive quand on va trop vite la nuit et qu’on se prend un panneau !

De ce fait, on pourrait croire que le jeu est simple mais en fait, il ne l’est pas toujours… La difficulté est assez inégale. Si, sur les trois premiers circuits, on carbure à donf comme un fou sur les routes, à partir de la Grèce (ah oui, on visite un peu le monde aussi, pas beaucoup, on sait pas pourquoi, mais on visite… En fait juste la Grèce…), ça se complique : jusqu’ici, les voitures étaient des boulets assez sévères qu’on dépassait avec une aisance déconcertante, au pire elles nous ralentissaient. Mais là, ce que j’appelle des « voitures tueuses » font leur apparition. Hyper lentes, elles arrivent d’un seul coup à l’écran et au lieu de nous ralentir, elle nous foutent en l’air, faisant perdre un temps précieux… De cette manière, le circuit de Los Angeles est un vrai calvaire : une voiture sur trois est un escargot tellement lent qu’il faut à la fois faire attention à ces voitures qui peuvent surgir à tout moment, au temps restant et bien sûr au parcours… Allez, on va dire que c’est un peu de stratégie… Mais on va le dire vite, très vite…

Musiques et sons

L’ancêtre de Final Fantasy en synthétique !

Nobuo Uematsu, grand maître orchestral de Final Fantasy a donc composé les musiques de Rad Racer… Ou plutôt, les trois musiques du jeu, quatre avec la musique de fin. Trois musiques sélectionnables avec la croix directionnelle, en pressant Bas. Verdict : c’est assez mauvais. Entraînant, un peu charmant, mais rapidement chiant. Tellement qu’on finit par ne plus mettre de musique et on ne laisse que les bruitages.

Bruitages assez sommaires : crissement de pneu, turbo et moteur… C’est assez sec mais ça colle bien au jeu qui est bien vieillot maintenant, mais quand même, ça reste agréable pour l’époque.

C’est tout ??? Bah oui, c’est tout. Mais peut-être que comme moi, il vous arrivera de pousser la chansonnette en jouant. C’est pas gagné…

La neige fait son apparition. Mais la route ne glisse pas…
Dommage.

Durée de vie

Un plein d’essence ou plus ?

Si huit circuits semblent peu, c’est en fait assez ardu de tous les faire et d’arriver au bout. Les trois premiers circuits, une fois la voiture maîtrisée, sont simples. Les deux circuits du milieu sont difficiles. Tellement qu’on trouve que le circuit sous la neige, qui suit, est une formalité.

Ce qui est dommage, c’est qu’on n’est jamais premier. Il y a toujours une voiture devant nous. Frustrant. Et même à fond les grelots, il y aura toujours une voiture plus rapide devant nous.

Par contre, si on s’arrête complètement pour observer le paysage ou pour faire son petit besoin naturel, aucune voiture ne viendra de l’arrière regarder notre zigouigoui. Autrement dit : on peut pisser tranquille contre un arbre. Ou alors faire son affaire à notre copilote, qui est une femme… Mais pour la voir il faut…………

Une difficulté efficace et des paysages très différents, des voitures nouvelles pour chaque circuit : que demander de plus à un jeu de courses ? Moi, rien, surtout pour l’époque.

C’est beau, mais même si on va tout droit, jamais on traversera les ruines…

Conclusion

Si ce n’était pas mon premier jeu sur NES et même le tout premier jeu de ma vie, je ne ressentirais peut-être pas l’envie de vous conseiller ce jeu.

Un ancêtre (comme moi), développé par Square, qui propose même un mode en 3D (oui, je n’en parle qu’en conclusion car le mode « 3D » qui s’active en appuyant sur Select, n’est en fait qu’un mode relief rouge et bleu… Oui, les lunettes fournies avec le jeu ne sont en fait que des lunettes avec un coté bleu et un coté rouge. Soit l’équivalent en maux de tête de ceux obtenus avec le Virtual Boy).

Si vous avez envie d’oublier pour un temps les débauches d’effets de lumière, de coups de patin sur la route, d’effets miroir sur les carrosseries et autres bandes sons démoniaques orchestrées par le dernier DJ à la mode, si le clignotement des sprites et les petites imperfections ne vous gênent pas, il vous faudra une NES, et ce jeu.

Sinon, vous irez claquer 600 euros dans un grill à viande…

Comme ça, toutes les voitures se ressemblent.
C’est pour ça qu’il vaut mieux prendre la Ferrari.
N’empêche, il n’y pas grand-chose à envier à GT Pro Series…

En bref…

Une vision du Virtual Boy ?
Une fois les lunettes enlevées, on pleurait tellement des yeux, qu’on voyait double.
L’effet était saisissant !

HISTOIRE : ?/20
Je ne peux pas donner une note à un jeu dont le seul scénario tient de l’imaginaire de chaque joueur ! A vous de voir si vous imaginerez que vous êtes poursuivi par un dragon ou par une meute de babes !

GRAPHISMES : 15/20
Très variés mais très inégaux aussi. Si les circuits de nuit sont beaux, le premier circuit et le dernier sont vraiment déserts et se ressemblent beaucoup. Heureusement, le ciel change de couleur pour faire croire qu’il fait nuit… Mais pour un jeu qui fête son 20ème anniversaire, ça reste quand même très agréable.

MUSIQUES ET SONS : 10/20
Les bruitages, je les compte sur les doigts de mes mains et pourtant je n’en ai que deux ! Mais comme ils s’inscrivent dans la pure tradition des jeux bien rétro, c’est quand même plaisant. Les musiques sont entraînantes mais soûlantes. La moitié des points suffit donc.


GAMEPLAY : 18/20
Deux boutons pour accélérer et freiner, un turbo. Soit trois commandes directement accessibles. La voiture ne glisse pas sur la route, elle va on où veut. Si on perd, c’est qu’on n’est pas bon !

DURÉE DE VIE : 16/20
Le début est facile et permet de se faire au jeu. Ensuite, ça devient plus difficile, voire carrément dur ! Les huit circuits ne s’enchaînent pas facilement et, pour arriver au bout, il faudra se faire un bon tas de parties, d’autant plus qu’il n’y a pas de « continu ». En plus, la séquence de fin mérite d’être vue. Ah les femmes !

NOTE FINALE : 16/20
Un jeu qui a été complètement dépassé dans les mois et les années qui ont suivi. La NES est très loin de son potentiel réel, ça clignote, ça grésille un peu… Mais on accroche au jeu tellement il propose un challenge accrocheur, une diversité des circuits et des voitures adverses (même si pas toujours bien réalisés) et un côté vintage que bien des jeux des années 80 peuvent lui envier. Ce jeu a mal vieilli comme tous les jeux NES, mais reste loin d’être devenu un simple bidule du passé.

Aller plus loin :

Voir aussi :

, ,