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Les Trophées Aide méconnus de Super Smash Bros.

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Si la fameuse série de jeux de baston Super Smash Bros. est si populaire auprès des fans de Nintendo que nous sommes, c’est en grande partie pour la grande réunion de personnages et licences qu’elle représente.
Mario, Link, Pikachu, Donkey Kong, Kirby, tous ces noms sont bien connus, comme ceux de la plupart des personnages jouables. Même si l’épisode Gamecube s’était permis en 2001 de nous présenter deux bretteurs japonais inconnus au bataillon, l’éditeur a ensuite localisé la plupart des jeux Fire Emblem depuis.

Cependant, certains personnages ne doivent pas vous être familiers, voire être carrément inconnus. Ressortis du placard le temps d’un combat, voici une présentation des oubliés de Nintendo qui ont eu le droit à un trophée aide dans la série Super Smash Bros, à l’image d’un hommage post-mortem.

Takamaru

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Issu d’un jeu Famicom Disk System nommé Nazo no Murasamejou, vous incarnez un samouraï, Takamaru, qui doit délivrer le Japon féodal de forces aliens ayant pris possession du château de Murasame et de quatre régions aux alentours. Surnommé le petit frère de Zelda, il restera définitivement dans l’ombre de l’incroyable licence de Shigeru Miyamoto. Premièrement, le déroulement du jeu était identique aux aventures de Link (vue de haut et déplacement libre), la seule différence étant que Nazo no Murasamejou était découpé en niveaux, alors que Zelda proposait une exploration complètement libre. De plus, Takamaru restait avec ses deux mêmes armes tout au long de l’aventure (un katana et des shurikens) alors que Link récoltait régulièrement divers nouveaux objets, augmentant ainsi son arsenal et les possibilités.
Tout cela aurait pu ne pas poser de problème si le planning initial avait été respecté. Nazo no Murasamejou devait en effet sortir en même temps que le périphérique Famicom Disk System et son retard le fit sortir après The Legend of Zelda, titre avec lequel il était difficile de rivaliser, d’autant plus en proposant un style relativement proche. Ce fut un échec commercial.

Takamaru reviendra sous forme de clin d’œil dans divers jeux Nintendo, dont le premier fut Pikmin 2 (la disquette du jeu étant un objet à récolter). Il fera ensuite des apparitions dans Captain Rainbow, avec d’autres personnages oubliés de Nintendo et Wario Ware Do it Yourself. Il reviendra en tant que personnage jouable dans Samurai Warriors 3 et prêtera son univers pour un mini-jeu de NintendoLand.

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Sheriff

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Ce jeu sorti en 1979 est l’un des tout premiers sur lequel Shigeru Miyamoto travailla. Il s’occupa du personnage et de son univers, avec Makoto Kano, connu pour la création du personnage de Mr Game & Watch. Prenant à contre-courant les jeux à ambiance spatiale qui étaient légion à l’époque, Miyamoto créa un personnage volontairement cartoon ressemblant d’ailleurs beaucoup à Mario, avec son gros nez et sa moustache. Il s’agit aussi de la première tentative de Miyamoto d’inclure des éléments scénaristiques dans les jeux. Le shérif doit sauver une demoiselle, ce que nous demandera également Donkey Kong plus tard.
Si le jeu aura malgré tout une suite, Sheriff 2, les cow-boys ne reviendront plus chez Nintendo et ce brave shérif n’apparaitra que dans différents Wario Ware ainsi que dans les crédits du Game Boy Camera.

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Prince of Sablé

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Probablement le plus obscur de tous ! Il vient d’un jeu Game boy appelé Kaeru no tame ni kane wa naru, soit « La cloche sonne pour les grenouilles ». Il s’agit d’un action-RPG alternant vue du dessus et 2D dans un style très semblable à Link’s Awakening. Développé par Intelligent System, il est dirigé par Toru Osawa, l’homme que l’on retrouve à la direction de Kid Icarus, mais aussi à divers postes sur Super Metroid et Zelda Ocarina of Time. Le jeu est une adaptation du roman For Whom the Bell Tolls d’Ernest Hemingway. Dans ce jeu, vous incarnez un prince devant sauver son Royaume et ses sujets changés en grenouilles par un Roi voisin maléfique. Tout au long du jeu, vous pourrez vous changer en serpent ou en grenouille afin de progresser. Le nuage de poussière dans lequel il vous entraine dans Super Smash Bros est aussi inspiré du système très particulier de combat du jeu : il n’y en a pas ! A chaque ennemi, ce nuage de poussière façon Astérix apparait et le moins fort des deux adversaires perd (généralement quand sa barre de vie arrive à son terme ou parce que son arme est moins forte). Vous n’avez rien à faire !

Ce jeu n’aura pas de suite et fera de discrètes apparitions dans quelques titres Nintendo dont Link’s Awakening, où plusieurs caméos sont visibles, dont l’apparition du Prince Richard (frère de Sablé). L’un des personnages du jeu, le Dr. Arewostein, qui donne au joueur des objets utiles pour sa quête, réapparaitra dans Wario Land 4 sur Game Boy Advance. Il s’agit du vieil archéologue que vous envoyez valser dans les diverses pièces bonus.

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Devil

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Le diable en personne fait bouger la caméra censée être rivée sur la plateforme de combat. Ce personnage vient d’un jeu appelé Devil World et ce n’est pas n’importe lequel, il s’agit du premier jeu que Miyamoto dirigera seul et le premier jeu tout court de Takashi Tezuka ! Devil World est un dot-eater à la Pac-Man. Vous dirigez un dragon devant attraper ses objets saints (crucifix et bible) pour se débarrasser des ennemis et attraper les boules blanches du labyrinthe. Contrairement à Pac-Man, l’action n’est pas que sur un seul écran, en réalité, le parcours est deux fois plus vaste mais vous ne pouvez pas vous déplacer à votre guise. Le diable en slip en haut de l’écran fait des gestes pour indiquer à ces sous-fifres vers où diriger la caméra (qu’ils contrôlent avec des poulies), vous incitant ainsi à bouger (obligé est le bon terme étant donné que vous ne pouvez pas sortir de l’écran).
Pour Miyamoto, le défi était de proposer un écran non fixe et une bonne qualité graphique.
Devil ré-apparaitra dans Tetris DS et le puzzle game Art Style: PiCOPiCT. Comme la plupart des oubliés de chez Nintendo, il fera aussi une apparition dans Captain Rainbow.

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Starfy

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The legendary Starfy est une série de plateforme un peu particulière. Starfy n’est pas une étoile du ciel, mais de la mer. Ainsi, il s’agit d’un jeu se déroulant principalement dans l’eau et où, forcément, le déroulement s’y fera en nageant à travers les niveaux. Cette série est relativement méconnue car sur cinq épisodes, seul le dernier sur DS a franchi les frontières du Japon. Développée par Tose, le jeu est sorti en 2002 sur GBA. Il était initialement prévu pour Game Boy Color.
Starfy apparait dans le théâtre Yoshi de Mario & Luigi: Superstar Saga et est présent en tant qu’ennemi dans Super Princess Peach (un autre jeu de Tose). La version japonaise de Donkey Konga propose également de jouer le thème de la série.

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Pong – Color TV Game 6

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Non, Nintendo n’a pas inventé Pong, mais le célèbre jeu fait partie de l’histoire de la firme ! La Color TV Game 6 est la toute première console de salon conçue par Nintendo ! Sortie en 1977, la machine propose six variantes de Pong et connaitra un franc succès au Japon. La toute première tâche de Miyamoto à peine arrivé chez Nintendo sera d’ailleurs de choisir une couleur pour la coque de la machine : le orange. Cela l’aidera grandement à se différencier de la concurrence et ses machines blanches.
La Color TV Game 15 sera commercialisée peu de temps après, elle propose 15 variantes de Pong pour un prix plus élevé.
Oui, la société qui met aujourd’hui un point d’honneur à mettre l’innovation au centre de ses jeux était auparavant un copieur de jeu, comme les autres !

Cette console et ses déclinaisons seront visibles dans Wario Ware.

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Vous êtes maintenant au courant de l’existence des plus obscurs personnages animés de la série Super Smash Bros. ! La preuve que chez Nintendo, chacun aime y laisser sa signature.