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Sin & Punishment : Successor of The Skies

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Après un épisode énorme en 2000 sur notre belle Nintendo 64 mais uniquement au Japon, une sortie sur Console Virtuelle en 2007 histoire de le faire connaitre au grand public Européen et Américain, la suite de Sin & Punishment est enfin là, sur Wii cette fois-ci. Alors, encore un jeu gamer sur notre petite console blanche ou une suite qui arrive trop tard ?

Histoire et background

On le sait tous, le scénario n’est pas vraiment la chose qu’on attend d’un jeu de ce style. Mais, il n’empêche que Treasure s’est dit qu’il serait bon d’en proposer un. Personnellement, j’ai lâché au bout du troisième stage, profitant juste des scènes cinématiques pour prendre une petite pause avant de repartir à l’action.

Les faits se déroulent quelques années après les évènements du premier épisode. Si vous voulez savoir son histoire, allez de suite faire un tour sur la Console Virtuelle de la Wii, et achetez-vous le jeu, ce sera plus simple.
Bref, l’univers va mal. D’un côté, nous avons le camp de l’Espace Intérieur, et de l’autre, l’Espace Extérieur. Pour faire face aux attaques de l’Espace Extérieur, l’Espace Intérieur décide d’utiliser les humains comme arme, en les cultivant et en créant plusieurs Terres pour les stocker. Le seul problème dans ce système machiavélique, est que parfois, un humain se lie d’amitié avec un être de l’Espace Extérieur. Si cela arrive, une seule chose à faire : éliminer tous les humains de la planète sur laquelle est arrivé ce « sentiment », et tout recommencer. D’où le fait d’avoir créé quatre Terre.

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Et malheureusement pour l’Espace Intérieur, leur quatrième Terre étant vide de vie, l’Espace Extérieur en profite pour envoyer Kachi, un être qui a pris la forme d’une jeune fille, histoire de jouer les éclaireuses, dans le but de donner le feu vert pour une invasion de son peuple. Mais ce ne sera pas aussi facile, puisque l’Espace Intérieur, a lui aussi envoyé une de ses recrues, dans le but d’éliminer Kachi. Cette recrue, c’est Isa, le fils de Saki Amamiya et Airan Jo (les deux personnages principaux de Sin & Punishement : Sucessor of the Earth, sur Nintendo 64). Il possède donc les sentiments humains, mais aussi les pouvoirs et la force des être de l’Espace Extérieur.

Et là, c’est le drame : les deux personnages se rencontrent, et l’amitié débarque. Ils décident alors de partir et de faire des recherches sur eux-mêmes, pour découvrir leur passé.

L’Espace Intérieur étant un poil énervé par le comportement d’Isa, décide d’envoyer un groupe d’élite prenant des vacances sur la cinquième Terre : les Nebulox. Leur mission sera de péter la gueule à Isa et de capturer Kachi, en commençant par détruire le vaisseau dans lequel nos deux personnages ont décidé de fuir.
Retombant sur Terre après l’explosion de leur vaisseau, Isa et Kachi décident d’unir leur force et d’en finir avec les Nebulox, en fonçant tout droit vers leur QG au Mont Fuji.

Voilà, en gros, l’histoire de ce second épisode. Autant dire qu’elle manque cruellement de rebondissement et que les phases de parlottes sont assez plates. Mais comme on dit : on s’en fout un peu. L’histoire est seulement un prétexte pour partir à l’assaut.

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Comment ne pas mourir trop souvent

Si vous avez aimé le premier épisode, vous ne pourrez qu’adorer celui-ci ! Treasure a voulu rester fidèle au gameplay de la première aventure, tout en apportant des nouveautés qui changent totalement la manière de jouer, comme par exemple la possibilité de jouer soit avec Isa, soit avec Kachi.

Bon, un bref paragraphe pour vous signaler que le jeu est compatible avec une multitude de manettes. Ca part du simple combo Wiimote / Nunchuk, en passant par le pad Classic, le Wii Zapper (avec Wiimote et Nunchuk), et enfin, la manette GameCube. Bref, de quoi contenter tout le monde sur ce point, ce qui est toujours appréciable. Sachez tout de même que, personnellement, j’ai une très grosse préférence pour le combo Wiimote / Nunchuk, bien plus intuitif, rapide et précis que les autres pads.

Alors, comment joue-t-on ? Et bien c’est assez simple. Comme tous les shoot’em up ou rail shooter qui se respectent, l’écran défile tout seul comme un grand. En clair : notre personnage avance tout seul. Par contre, c’est à nous de le bouger à l’écran, pour esquiver les nombreuses attaques ennemies, via le stick du Nunchuk, tout en visant via la Wiimote. Ca peut paraitre simple comme ça, mais ça demande beaucoup de concentration, bien plus qu’un simple rail shooter et on termine vite par être débordé et ne plus savoir où donner de la tête. Et ça, c’est excellent.

La grande nouveauté par rapport au premier épisode est tout simplement la possibilité de voler ! Alors qu’avant nous restions collé au sol avec un pauvre saut (et double saut) pour éviter certains trucs, là, c’est tout autre chose. Une simple pression du stick vers le haut et hop, nous voilà dans les airs, avec les mêmes possibilités de déplacement qu’en étant à terre. Isa utilisant une sorte de jet-pack en forme de ballon de foot et Kachi un overboard. Et rien que ça, je peux vous dire que ça change totalement la façon de jouer. Esquiver les boulettes et autres projectiles est un véritable plaisir, et si cela devient un peu trop compliqué (et ça l’est), une simple pression sur Z nous fera faire une esquive qui nous sauvera la vie plus d’une fois. Par contre, il ne faut pas trop en abuser sous peine de se perde à l’écran et de ne plus savoir ce qu’on esquive vraiment.
A noter que nous avons toujours la possibilité de sauter, même si je trouve ça vraiment inutile, maintenant qu’on peut s’envoler.

Maintenant que vous avez appris les principales commandes de déplacements, passons à l’attaque. C’est bien beau d’esquiver, mais dézinguer tout ce qui bouge sera bien plus pratique pour terminer le niveau. Et là, comme dans le premier épisode, nous avons la possibilité de tirer. Il suffit simplement de maintenir la gâchette B et c’est parti pour tirer. On ne peut pas faire plus simple, surtout que le tir est illimité en munitions. De plus, nous pouvons aussi verrouiller une cible d’une pression sur A (très pratique contre les boss).

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L’épée laser est aussi de la partie et sera toujours pratique en cas de corps à corps. D’une simple pression sur la gâchette B, notre personnage donnera un coup puissant, et pourra enchaîner jusqu’à trois coups pour plus d’impact. Par contre, il faudra quelques secondes pour récupérer complètement. De plus, cette épée sert aussi à renvoyer les projectiles de certains ennemis, comme des missiles par exemple. Une technique indispensable, surtout contre les boss.

Autre nouveauté par rapport à la première aventure : la possibilité de charger son tir pour plus de dégât. Il suffit de maintenir le bouton A, de laisser la jauge se charger (un cercle autours de notre viseur) et de relâcher la pression pour déclencher un tir d’une extrême puissance. Par contre, impossible d’enchainer les tirs chargés, puisque ceux-ci demandent tout de même un peu de puissance. Il faudra attendre que notre arme se recharge pour retenter le coup, et ça aussi, ça prend quelques secondes (une dizaine en gros).
Mais comme nos personnages sont différents, ce tir chargé le sera tout autant. D’un côté, Isa se l’a jouera gros bourin avec un tir qui fera perdre beaucoup de vie à la cible principale, mais aussi aux petites copains se trouvant à côté de cette cible. Quant à Kachi, son tir comporte une fonction de verrouillage, jusqu’à huit cibles ! Chacune de ses cibles en prendra pour son grade avec elle !

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Techniquement, ça donne quoi ?

Sans aller dans le « c’est le plus beau jeu de la Wii », il faut avouer qu’il envoie du bois ! Forcément, il faut faire toute l’aventure pour s’en rendre compte, parce que le premier niveau n’est franchement pas le plus beau. C’est d’ailleurs le plus repoussant, nous obligeant à se taper une sorte de didacticiel à la con dans un complexe militaire. C’est moche, gris, et ça donne la gerbe. Mais le reste. Le reste qui arrive par la suite est tout simplement magnifique, avec des idées de gameplay à la pelle suivant le niveau.

On passera donc de ce complexe moche et chiant, à une ville absolument magnifique, puis en plongera dans un monde aquatique, pour ensuite tenter de traverser une forêt avec un style très nippon accompagnée de ses petits monstres, sans oublier un désert gigantesque que l’on parcourra avec une sorte de moto volante, ou encore le cœur d’un volcan et ses éruptions de lave. Bref, du bon, et surtout de la variété, avec une tonne de bonnes idées comme je le disais. On ne reste quasiment jamais sur le même plan de vue, ça bouge, ça vole, ça tourne dans tous les sens, tout est là pour nous en mettre plein la tête, avec un nombre hallucinant d’ennemis à l’écran, le tout en 60 images seconde. J’ai tout de même remarqué quelques ralentissements, tout le temps aux mêmes moments : la venue de certains boss. Et ceux-ci sont tous, sans exception, spectaculaires. Que soit de par leur taille, vitesse, puissance, transformation, etc… du bonheur sur écran.

Le seul point faible vient peut-être de la bande son, trop peu présente et surtout avec aucune mélodie restant en tête. Par contre pour tout le reste des effets sonores, c’est du tout bon.

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Une longue aventure dans le ciel

Et bien là aussi, pas de surprise : si on accroche au style de jeu, on restera accroché au pad pendant de longues heures. Surtout que le challenge est bien présent. Bon, petit « spoiler » comme on dit : si on termine le mode aventure avec Isa et Kachi, on débloque la possibilité de jouer avec les deux personnages en mode solo, en switchant de l’un à l’autre suivant la situation, sans limitation. Mine de rien, ça nous force presque à se refaire l’aventure une troisième fois, juste pour voir si c’est plus simple ou pas.

En parlant de difficulté, je crois que nous avons de nous un des jeux les plus durs de la Wii. Les mauvaises langues diront que ce n’est pas bien compliqué, c’est certain. Alors disons que c’est un des jeux les plus durs de cette génération. Mieux non ? Pour être tout à fait franc, la première fois que j’ai joué au jeu, j’ai commencé en normal en me disant « Oh c’est bon, chui pas un noob ». Au bout d’une heure, j’ai vite recommencé l’aventure, mais en mode facile. Ouais, comme un gros noob. Mais c’est une étape presque obligatoire, au moins pour savoir à quoi s’attendre, connaitre les différents boss (et les points faibles surtout), les moments assez compliqués à passer ou tout simplement, le bestiaire.
Une fois le jeu bien en main, le mode normal sera déjà bien plus passionnant, avec une difficulté qui surclasse n’importe quel shoot’em up ou rail shooter sur Wii. Quant au mode Difficile, on va dire qu’il est fait pour les gros hardcore gamers, qui y trouveront leur compte. Pour le commun des mortels, ce sera des game over toutes les 3 minutes.

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Bref, j’ai passé environ 6h pour terminer l’aventure en mode facile. Et encore, j’en ai chié contre certains boss absolument immondes de difficulté. Une fois l’aventure bouclée avec un personnage, il sera nécessaire de le faire une seconde fois pour débloquer le petit bonus, donc comptez là aussi 6h. En clair, rien qu’en mode facile, c’est entre 10 et 12h de jeu qui vous attendent. S’en suit les modes Normal et Difficile, qui vous donneront une raison de vous tirer une balle (heureusement, les continues sont illimités). Ensuite, il restera la course aux scores les plus fous. En parlant de scores, c’est d’ailleurs la seule chose que l’on pourra partager en ligne, malgré le joli logo Nintendo Wi-Fi Connection se trouvant sur la boite. Grosse déception encore une fois de ce côté, mais on a l’habitude avec la Wii.

Je parlerai rapidement du mode multijoueur, qui offre seulement la possibilité de jouer à deux, avec le second joueur disposant uniquement que d’un viseur à l’écran. C’est toujours ça de pris, surtout si le second joueur aime ce style de jeu.

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En bref…

HISTOIRE : 05/20
Une sale note pour une histoire qu’on zappera dès la première cinématique. On pourra toujours dire que ce n’est pas le plus important dans un shoot’em up, mais une histoire potable et pas chiante, ça aurait été bien aussi.

GAMEPLAY : 19/20
C’est bien simple : c’est jouissif. Les mouvements de nos personnages sont précis, la visée l’est tout autant, et le nombre de bonnes idées pour ne pas rendre le jeu chiant et plat ne manque pas à l’appel. Du tout bon sur ce point.

GRAPHISMES : 17/20
Je pensais que j’allais perdre un œil (surtout que je venais tout juste de changer de télé pour un écran bien plus grand). Et bien à ma grande surprise, même si j’avais déjà eu un avant goût du titre il y a un an à la Japan Expo, j’en ai pris plein la gueule. C’est beau, c’est fluide, le nombre d’ennemis à l’écran est énorme, et en plus, c’est bien réalisé.

MUSIQUES et SONS : 14/20
La partie sonore fait son job, mais n’arrive pas à nous transporter dans un autre monde, en nous mettant une mélodie en tête pendant des heures, des jours… des années.

DUREE DE VIE : 17/20
Et bam ! Une grosse durée de vie qui est surtout gonflée par des modes difficultés qui portent bien leur nom. A cela s’ajoute le fait de faire du high score ou de jouer à deux. Là aussi, un bon point pour un jeu d’action pure et dure.

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Note Finale : 18/20
Ce n’est pas vraiment une surprise, Sin & Punishment : Successor of The Skies est un excellent jeu, l’un des meilleurs de la Wii, et encore meilleur que l’a été le premier épisode. Je ne pensais d’ailleurs pas qu’il serait aussi bon, et c’est un réel bonheur de se farcir un shoot de ce style, avec la patte Treasure, alliant difficulté, mise en scène spectaculaire et technique soignée. Un must be have comme disent les américains. De plus, il faut savoir que le jeu est vendu 40€ en magasin ! A ce prix là, on ne peut pas passer à côté.

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